La société actuelle Praga-Export s.r.o., qui utilise la marque Praga, est spécialisée dans la production de voitures, de karts et automobiles de course[3].
La société Praga est née le de la fusion de deux entreprises de mécanique, "1. českomoravská továrna na stroje "First Bohemian-Moravian Machine Works", qui sera à l'origine, des années plus tard, des usines ČKD - Českomoravská Kolben Daněk, et de l'entreprise de František Ringhoffer. La marque "Praga" n'a été adoptée qu'en 1909.
Au début de son activité, l'entreprise a fabriqué des modèles sous licence du constructeur italien Isotta-Fraschini, avec les modèles Type III (1907) dotée d'un moteur I-F 4 cylindres de 8 040 cm3 développant 60 ch, avec un empattement de 3,60 mètres, elle atteint 60 km/h et la Type IV (1909), équipée d'un moteur I-F 4 cylindres de 3 052 cm3 avec un empattement de 3,10 mètres. La Type V est une petite bicylindre de 1 206 cm3 de 10 ch, fabriquée sous licence Charron avec un empattement plus modeste de 2,55 mètres. Les Type 01 et Type 02 sont des 4 cylindres de 2 500 cm3 sous licence Renault.
À partir de la fin des années 1920, l'entreprise débute la production de motocyclettes. En 1929, la société fusionne avec "ČKD - Českomoravská Kolben Daněk", une des plus importantes sociétés du pays.
Peu avant la Seconde Guerre mondiale, la société commence la fabrication de chars d'assaut de conception moderne, utilisés par l'armée tchécoslovaque et par l'armée de terre de l'Allemagne nazie[4]. En 1933, Praga présente les camions Type RN & RND qui vont équiper l'armée tchécoslovaque. Ce camion sera également fabriqué sous licence en Yougoslavie.
Les ateliers ont été largement détruits par les bombardements alliés et russes et, avec l'arrivée au pouvoir du communisme en 1948, la société a été nationalisée et étatisée. L'usine a été reconstruite et contrainte de fabriquer des camions militaires et tout-terrain en association avec l'autre constructeur tchèque Tatra. À partir de 1947, elle a repris la fabrication d'automobiles de gamme moyenne comme la Praga Lady.
Parmi les camions les plus célèbres qui ont connu un certain succès, il faut mentionner le Praga V3S de 1953 qui restera au catalogue durant presque 40 ans. Il sera fabriqué en un nombre considérable de versions différentes destinées aux pompiers, transports routiers lourds, camions-grue, engins de secours, lutte anti-aérienne pour l'armée, etc. Ce camion est resté en service dans l'armée tchèque pendant plus d'un demi-siècle.
Après sa privatisation en 1989, la société a connu une très grave crise. À la fin des années 1990 et début 2000, elle a repris la fabrication de motos de compétition Enduro et Supermotard et a participé, avec ses équipes, aux compétitions officielles internationales[5].
En 2003, la société arrête définitivement la production de motos. Les brevets et l'outil de production sont cédés à la société tchèque VM Motor.
Le propriétaire actuel de Praga Export s.r.o., Petr Ptáček, cherche à reprendre la production de voitures Praga.
En 2010, la marque refait son apparition sous le label Praga Racing grâce à l'aide du petit constructeur slovaque K-1 Engineering et à l'équipe de course Race 4 Slovakia qui ont réalisé la voiture de course K-1 Attack. La version routière Praga R1R a été produite en petite série limitée à 68 exemplaires.
Praga Piccolo Cabriolet - 1937-1941 - ± 18 000 ex.
Praga Piccolo (1929)
Praga Piccolo
Praga Grand 8
Praga Alfa
Praga R1
La Praga Bohema est dévoilée le . La supercar est produite à 89 exemplaires au total (dont 10 en 2023) en référence au 89e anniversaire de la victoire de Praga aux 1000 miles de Tchécoslovaquie de 1933[7].
Elle est développée avec la contribution du pilote de Formule 1 Romain Grosjean pour les essais piste[8].
La supercar est construite sur une structure monocoque avec des panneaux de carrosserie en fibre de carbone, pour un poids limité à 982 kg[9].