Les limites communales de Port-Louis et celles de ses communes adjacentes.
S'étendant sur 44,2 km2 de superficie totale[1], la commune de Port-Louis est située au nord-ouest de la Grande-Terre. Port-Louis accueille sur son territoire le lac de Gaschet qui s'écoule par la ravine Gaschet vers la mer des Caraïbes.
Port-Louis est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Port-Louis, une unité urbaine monocommunale[I 1] de 5 576 habitants en 2021, constituant une ville isolée[I 2],[I 3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction des Abymes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].
La commune, bordée par la mer des Caraïbes à l'ouest et par l'océan Atlantique à l'est, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[7]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[8],[9].
Lieux-dits et hameaux
Les lieux-dits de Port-Louis sont Barbotteau, Beauplan, Beauport, Beautiran, Bellevue, Belin, Belthier, l'Ermitage, Fauvette,Goguette, Lallanne, Monroc, Pelletan, Philipsbourg, Pichon, Pierre-Ferraye, Paul-Aubin, Pouzzole, Rodrigue, Saint-Pierre, Sylvain.
Toponymie
Port-Louis fut d'abord désignée comme Pointe d'Antigues avant de porter le nom de Louis XIV. Rebaptisée sous la Révolution française « Port Libre », elle retrouve son nom actuel au XIXe siècle.
La colonisation de cette région du Nord de l'île de Grande-Terre débuta au milieu du XVIIe siècle. Port-Louis fut d’abord désignée Pointe d’Antigues avant de porter le nom de Louis XIV. Au début du XVIIIe siècle la ville fut l'un des premiers ports sucriers de la Guadeloupe. Progressivement elle fut détrônée par Le Moule puis Pointe-à-Pitre. Au XIXe siècle le domaine de Beauport est l'une des plus importantes sucreries des Antilles françaises. Elle ferme définitivement en 1990. Malgré tout, aujourd’hui, la canne-à-sucre et le tourisme demeurent les principales activités économiques de la commune.
Port-Louis est le siège de la communauté d'agglomération du Nord Grande-Terre (CANGT) créée le et dans laquelle elle est représentée par quatre conseillers. La CANGT est composée de cinq communes et compte, selon les données légales 2016, 58 267 habitants. Victor Arthein en est l'un de ses vice-présidents depuis sa création.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].
En 2021, la commune comptait 5 576 habitants[Note 3], en évolution de −4,52 % par rapport à 2015 (Guadeloupe : −3,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Comme toutes les communes de l'archipel de la Guadeloupe, Port-Louis est rattaché à l'Académie de la Guadeloupe. La ville possède sur son territoire deux écoles maternelles (Bourg 2 et Les Touloulous) et deux écoles primaires (Beauplan-Pelletan et Robert-Narayanan).
En ce qui concerne l'enseignement secondaire, la ville accueille le collège de Port-Louis et le lycée polyvalent et professionnel de Nord-Grande-Terre.
Santé
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Sports
Les deux principaux équipements sportifs de la commune sont le stade municipal du Bourg et le site d'activités nautiques. Ils accueillent les clubs sportifs de :
Port-Louis a développé depuis le XIXe siècle la culture de la canne à sucre et la pêche. Son activité se tourne maintenant vers le tourisme avec la création d'un pôle nautique près de la plage du souffleur et d’un pôle d’activité touristique sur la zone d'aménagement concerté (ZAC) Rodrigue[19].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Catholique Notre Dame de la Visitation
Le cimetière marin aux tombes décorées de coquillages
Mariani Maximin, né à Port-Louis, maire de Petit-Bourg de 1965 à 1975 et député de la Guadeloupe de 1978 à 1981
Jean Barfleur, maire nationaliste de Port-Louis de 1995 à 2014 et conseiller général de 1992 à 1998.
Charles Lanrezac (1852-1925), général français dont l'action a été décisive au début de la Première Guerre mondiale pour arrêter les Allemands, a été baptisé dans l'église de Port-Louis le .
Gaston Germain Calixte dit « Chabin », né le et mort le , est un parolier et un chanteur traditionnel guadeloupéen connu pour ses chansons (telles que « Zombi baré mwen », « Mwen sé la central », « Robertine ») retraçant le quotidien des Guadeloupéens. Surnommé « poète des mœurs de la Guadeloupe », il était un véritable maître des veillées mortuaires traditionnelles guadeloupéennes[réf. nécessaire].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Dont Saint-Éloi Étilce, qui ne fut pas « tué à l'ennemi » mais assassiné en Loire-Inférieure en 1919 par un policier militaire américain. Détails de cette affaire et origine de cette erreur dans les annexes de Dominique Chathuant, « Connexions et circulations : l'assimilationnisme dans un conflit mondialisé (1914-1919) », Actes du colloque La Caraïbe et la Première guerre mondiale (Basse-Terre, 20-21 mai 2014), Bulletin de la Société d’histoire de la Guadeloupe, n° 168, mai-août 2014, pp. 108-132. Numéro signalé dans la revue L'Histoire en novembre 2014. L'auteur de ce travail avait d'abord et par principe accordé foi (notamment dans un article de presse paru en 2008) à des sources qui se sont révélé totalement erronées. L'article de 2014 a été vulgarisé et simplifié en deux épisodes de deux pages chacun dans Dominique Chathuant, « La véritable histoire du Nègre-Dardanelles », Le Mag-France-Antilles, 8-14 décembre 2018, pp. 86-87 et 15-21 décembre 2018, pp. 74-75. C'est en réalité Emmanuel Étilce, frère aîné du précédent, qui a été mobilisé et qu'on a démobilisé pour qu'il revienne mourir à l'hôpital de Saint-Claude. Saint-Éloi Étilce était manœuvre sur un navire marchand mais ne fut pas soldat
↑« Jean Barfleur, le maire de Port-Louis a été inhumé dans sa commune : Jean Barfleur, le maire de Port-Louis, a été inhumé vendredi après-midi au cimetière communal. Le cofondateur de l'UPLG (union pour la libération de la Guadeloupe) est décédé jeudi 27 février à l'âge de 84 ans, à son domicile », France-Antilles, (lire en ligne).