Politique des énergies renouvelablesLa recherche et le développement (R&D) dans le domaine des énergies renouvelables a été sévèrement entravée dans beaucoup de nations par l'attribution d'une fraction minuscule des budgets sur l'énergie, avec les sources d'énergie conventionnelles qui continuent à se tailler la part du lion. D'après l'Agence internationale de l'énergie, seulement 7,7 % des aides publiques de R&D sont allées aux énergies renouvelables de 1987 à 2002. En Europe en 2001, 5,3 milliards d'euros ont bénéficié aux énergies renouvelables. Centralisation contre décentralisationFréquemment l'électricité d'origine renouvelable est désavantagée par les lois et réglementations de l'industrie de l'électricité qui privilégient les systèmes « traditionnels » de production à grande échelle à une production à une échelle plus petite et plus distribuée. Si la production d'énergies renouvelables et distribuées devait être répandue, les opérateurs d'énergie électrique ne seraient plus les distributeurs principaux d'énergie électrique mais, ne fonctionneraient que pour équilibrer les besoins en électricité. Ceux qui ont des surplus le vendraient aux secteurs en ayant besoin. Quelques gouvernements et régulateurs essayent de promouvoir ces techniques bien que beaucoup reste à faire. Une solution potentielle est l'utilisation massive de la gestion active des réseaux de transmission et de distribution d'électricité. Mécanismes de soutien des énergies renouvelablesDifférents pays et régions ont utilisé une gamme de dispositifs pour encourager le développement d'une capacité en énergie renouvelable. Ils exploitent une gamme étendue de techniques. Une partie considérable des discussions parmi les politiciens, les universités et d'autres acteurs, notamment associatifs, s'oriente vers la conclusion que la combinaison des dispositifs est nécessaire pour que les buts des politiques des énergies renouvelables soient atteints. Tarifs d'achat (Feed-in Tariffs)Avantages
Désavantages
QuotasUn mécanisme de quotas, permet aux gouvernements d'obtenir des engagements d'une compagnie d'approvisionnement en électricité ou des consommateurs en imposant qu'une partie de électricité produite le soit avec des sources d'énergie renouvelable. Des compagnies qui n'arrivent pas à atteindre l'engagement doivent payer des pénalités proportionnées à la quantité d'électricité qu'elles n'ont pas produit conformément à leur engagement. Le dispositif agit en créant un marché de l'électricité, permettant la concurrence parmi les producteurs d'énergie renouvelables pour satisfaire les besoins de ce marché. Le fondement théorique en est que la concurrence dans ce marché entraînera une réduction des coûts pour produire de l'électricité renouvelable et réduira ainsi au minimum les coûts pour le consommateur. Le marché permet à un gouvernement de fixer la capacité qui est exigée, et laisse le marché en définir le coût. Le niveau des pénalités permet au gouvernement de fixer une limite supérieure aux prix appliqués au consommateur. Le mécanisme est en place dans un certain nombre d'États des É.-U. aussi bien qu'en Angleterre, en Italie et en Belgique entre autres pays européens. Aux mécanismes de quotas, les États-Unis ajoutent l'application intermittente d'un crédit d'impôt fédéral en aide à la production. AvantagesLes producteurs sont en concurrence pour des contrats, et cela entraîne une réduction des coûts dans le cadre d'un dispositif qui sait restituer ces gains au consommateur. Théoriquement, cela signifie que les prix à la consommation sont réduits au minimum. Désavantages
Les contratsLe gouvernement impose aux compagnies d'approvisionnement d'accepter l'électricité des producteurs d'énergie renouvelable qui ont signé des contrats avec le gouvernement. Les producteurs gagnent ces contrats en participant à un processus d'adjudication concurrentielle, organisé par le gouvernement ou un intermédiaire désigné. Historiquement, la concurrence a habituellement lieu dans le cadre d'une technologie homogène, c'est-à-dire, telle que les offres ne sont comparées qu'entre les producteurs utilisant la même technologie. Par exemple, éolien contre éolien. Essentiellement, ceci signifie qu'il y a habituellement, différents appels d'offres simultanés pour chaque technologie. D'une façon générale, les offres les mieux placées se voient attribuer des contrats si elles répondent à tous les critères établis par le gouvernement. Les exemples d'un tel mécanisme incluent dans la pratique l'engagement de carburant du non-fossile en Angleterre (NFFO), la condition de l'énergie alternative de l'Irlande (AER) et EOLE en France. Un tel mécanisme est également utilisé au Québec afin de développer la production d'électricité éolienne, la cogénération à la biomasse et la petite hydraulique, de moins de 50 MW. Ainsi, le gouvernement a confié à Hydro-Québec Distribution le mandat d'acheter à long terme 3 500 MW d'électricité éolienne dans le cadre de trois appels d'offres lancés en 2003, en 2005 et en 2009[1],[2]. Les contrats signés entre les promoteurs privés et le distributeur public d'électricité ont généralement une durée de 20 ans et sont renouvelables. Crédits d'impôts à la productionLes crédits d'impôts à la production soutiennent l'introduction des énergies renouvelables en permettant aux compagnies qui investissent dans les énergies renouvelables d'amortir simultanément cet investissement avec d'autres investissements. Un CIP peut être employé comme dispositif central pour l'appui des énergies renouvelables en tant qu'élément d'un dispositif national ou régional, ou il peut être employé pour soutenir d'autres mécanismes, tels que des quotas. Des crédits d'impôts de production ont été offerts au niveau fédéral aux États-Unis. Ainsi, à la fin de l'année 2008, le Congrès américain a voté la poursuite de la politique d'incitation fiscale pour la production d'énergies renouvelables : il s'agit d'un montant de 18 milliards de dollars d'aides et crédits d'impôts en faveur des ménages et des entreprises qui investissent dans le solaire et l'éolien[3]. Cette politique s'avère plus efficace dans les États qui fournissent également une autre forme de soutien, le plus notamment un mécanisme de quotas. AvantagesIls se sont avérés stimuler la capacité quand ils sont associés à des mécanismes de quotas. Ils peuvent offrir aux producteurs une stabilité appréciable quand ils sont ainsi utilisés, réduisant l'incertitude et donc les frais financiers en découlant. DésavantagesDans la pratique, ils tendent à être vulnérables dans le contexte de conflits politiques au sujet de leur maintien à long terme. Les crédits d'impôts tendent à limiter l'investissement dans les énergies renouvelables, dans les grandes compagnies avec un portefeuille significatif, contre lesquelles ils peuvent amortir les crédits d'impôts qu'ils gagnent. Notes
Voir aussi |