Place du Général-de-Gaulle (Fontainebleau)Place du Général-de-Gaulle
La place du Général-de-Gaulle est une voie située à Fontainebleau, en France. Elle compte à ses abords l’entrée principale du château, mais également plusieurs bâtiments historiques de la ville. Au départ carrefour du Grand-Ferrare, elle devient notamment la place Solférino et est rebaptisée « du Maréchal-Pétain » au cours de la parenthèse de l’Occupation. Situation et accèsLa place est située au sud-ouest du centre-ville de Fontainebleau et est adjacente au château. Elle se connencte au boulevard Magenta et à la rue Saint-Louis (au sud), à la rue Royale (au nord-ouest), à la rue de Ferrare (au nord) et à la rue Denecourt (au nord-est). Plus largement, elle se trouve dans le département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France. OdonymieCet espace irrégulier devant la porte des Champs du château est d’abord désigné par carrefour du Grand-Ferrare, ou simplement du Ferrare. Elle adopte un temps le nom de place des Victoires, avant de devenir la place Solférino[1], en référence à la bataille de 1859, durant la campagne d’Italie[2]. Sous l’occupation de la France par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, le maire Jacques-Louis Dumesnil propose, lors de la séance du du conseil municipal, l’« attribution du nom de M. le Maréchal Pétain à l’une des belles artères de notre ville » en le présentant ainsi[3] :
Le conseil municipal adopte cet hommage à Philippe Pétain à l’unanimité[3]. Pour ne pas faire disparaître la référence à la bataille du Second Empire, le maire, de concert avec la Municipalité, décide que la rue Denecourt longeant la place homonyme et la reliant à celle nouvellement rebaptisée, prenne le nom de rue Solférino, encadrant de fait la présente place « les noms glorieux de Magenta et Solférino » comme le note L'Abeille de Fontainebleau[2]. HistoireSi l’on s’en réfère aux estampes publiées, on constate que le sol de la place est resté longtemps à l’état naturel, avec ses monticules et ses fondrières, réceptacle de détritus et d’immondices de toutes sortes. En 1664, seulement, on se préoccupe de l’aplanir, de l’assainir, et la correspondance du commis des Bâtiments, le sieur Arnoul, avec Colbert, nous apprend que les terres ainsi retirées sont transportées dans le Parterre[1]. Au XVIIIe siècle, la place sert aux réjouissances publiques[1]. Sur une estampe, intitulée L’auguste réjouissance de Fontainebleau faite à Locasion du Mariage du Roi et de la Princesse Marie (Louis XV et Marie Leszczynska), on voit des tréteaux dressés pour boire et manger, des tonneaux, des joueurs de violon, de cymbales, de tambourin, des gens qui dansent, le Parlement qui défile, grave, au milieu de la foule ; dans un angle, un feu d’artifice ; au dernier plan, le Roi et la Reine, en haut de l’escalier en Fer-à-Cheval, ainsi que dans un guignol[1],[4]. Comme légende, Sur l’aire vive le Roy, plusieurs couplets dont le premier est ainsi énoncé[4] :
Napoléon Ier forme le projet d’agrandir la place, de lui donner une forme demi-circulaire et d’ouvrir devant le château une large avenue qui se serait prolongée jusqu’à la forêt. Ce projet n’est pas réalisé[1]. En 1899, dans la perspective d’un nettoyage par prévision d’un afflux de visiteurs durant l’Exposition universelle de 1900, L'Abeille de Fontainebleau émet le commentaire suivant : « nous nous permettons de signaler comme urgente la réfection de la place Solférino, dont une partie du macadam est dans un état déplorable. Après les gelées, pluies et dégels de cet hiver, il serait bon de la remettre un peu à neuf. Les eaux pluviales du quartier de cavalerie s’écoulaient autrefois en abondance les jours d’orage sur la place ; nous croyons que le génie militaire a porté remède au mal et que maintenant on n’a plus à craindre semblable mésaventure. Dans ces conditions, le macadam refait durera plus longtemps »[6]. En 1930, le même journal décrit l’endroit comme « très dangereux » pour la circulation : « Les voitures venant de la rue Royale et se dirigeant soit vers la rue Denecourt, soit vers le boulevard Magenta, la traversent en oblique, et les piétons, eux aussi, y circulent sans trop savoir que la voie doit être laissée libre pour les autos »[7]. Durant l'occupation de la France par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, le bâtiment sis 3 rue Royale, sur la place, abrite un bureau de placement sous l'autorité de la Feldkommandatur 680 de Melun[8]. Bâtiments remarquables et lieux de mémoireLa place compte incontestablement l’entrée du château. Elle accueille aussi le portail de l’hôtel de Ferrare, classé aux monuments historiques[9]. Plusieurs autres bâtiments inscrits aux monuments historiques la borde : l’hôtel de Londres[10], l’hôtel de la Surintendance des Bâtiments[11], l’hôtel de France et d’Angleterre (anciennement de Guise)[12], les immeubles au 3[13] et 5 de la rue Royale[14]. Références
Bibliographie
AnnexesArticles connexesLiens externes
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