Piotr Klemensiewicz, né le à Marseille où il est mort le , est un peintre et sculpteur français d'origine polonaise, connu pour ses œuvres autobiographiques et intimistes.
Piotr Klemensiewicz naît en 1956 à Marseille[1], fils d'une mère et d'un père résistants polonais durant la Seconde Guerre mondiale installés à Marseille après la guerre.
Son activité d'enseignement ne l'empêche pas de créer une œuvre singulière, autobiographique et intimiste, marquée par le mystère, dans laquelle il poursuit une recherche sur la transcription du paysage, à travers des séries qu'il expose régulièrement en France et à l'étranger.
Il est notamment reconnu pour son travail sur la couleur, qu'il considère comme « le principal vecteur du langage pictural » : « les couleurs, dit-il, ont un langage visuel propre qui fait taire les mots. »
En 2005, les éditions Actes Sud publient une première rétrospective de l'œuvre de Piotr Klemensiewicz, retraçant les différentes étapes du travail de l'artiste, commentées par plusieurs critiques d'art comme Olivier Kaeppelin, Sally Bonn ou Bernard Millet.
En , une monographie retraçant les travaux depuis 2010 est publié par Archibooks avec des textes d'Isabelle Laban-Dal Canto, Larissa Kikol et Sally Bonn, à l'occasion de l'exposition « Terrestre (paysages) » au musée de Salagon à Mane.
En , Klemensiewicz expose à l'abbaye de Silvacane, à La Roque d'Anthéron un ensemble d'œuvres, dont certaines spécialement conçues pour le lieu, cinq séries dans cinq salles non pas en relation avec la fonction originelle des pièces, mais en relation avec l'architecture intérieure et leur atmosphère : dans le réfectoire, Photographies d'une petite rivière, qui sont des éléments de la nature, des tableaux qui expriment la sensation de la nature, dans lesquels il n'y a pas de ciel et il n'y a pas de sol, et qui, de ce fait, ne sont pas des paysages, et montrent juste un rapport à l'espace du tableau, avec ses couleurs et ses formes ; Petites maisons, une série qu'il poursuit depuis trente ans, dans le dortoir ; dans le chauffoir, des peintures acryliques sur toile de la série Maison mères, qui peuvent s'associer soit en diptyque, triptyque ou polyptyque et être ainsi perçues comme une fresque ; Kilims afghans disposés comme des tapisseries dans la salle capitulaire ; et dans l'église un grand paravent intitulé Èvetemada, une œuvre constituée de trois tableaux issus d'une série plus ancienne, qui est le « palindrome d'Adam et Ève qui parle de choses que l'on recouvre, en particulier, des formes humaines, végétales. C'est tout ce jeu de bandes de couleurs. »
Klemensiewicz estime qu'il y a dans ses œuvres « une dimension autobiographique qui dépasse la question de la peinture et de la forme. C'est tout simplement mes humeurs, c'est ma vie, c'est les autres, c'est les voyages, c'est plein de choses. Si on commence à réfléchir quelle est la nécessité de faire tout ça, ça me coupe les mains ! J'ai absolument pas envie de penser que je fais de la peinture pour quelque chose de précis[réf. nécessaire]. »
Animaux, Tables, Arbres à boules, Échelles, antennes et fruits de la tête, Maisons, Jazz, Nuages, Sur fond damier, Têtes, 8F, Réservoirs, Petites planètes, Architectures, Ciel en damier d'étoiles, Petits damiers, Encombrements, Colonnes, Encriers, Autoportraits, Tablettes, Gouttières, Cartes de mémoire, NBT, Never Been There, EvetemadA, Photographie d’une petite rivière...
↑Alin Avila, Philippe Charpentier - Peindre comme respirer, collection « Yeo », éditions Area, 1996, p. 119.
Voir aussi
Bibliographie
Piotr Klemensiewicz (catalogue d'exposition), textes d'Olivier Kaeppelin, Jean-Louis Marcos et Jean-Roger Soubiran, musée des beaux-arts de Toulon, 1990.
Le Porteur d'eau, préface de Sylvie Zavatta, texte d'Alain Bonfand, éditions La Différence, Paris, 1993.
Peintures, textes de Louise Déry, Olivier Etcheverry, entretien Bernard Millet et PK, Aix-en-Provence, Art Contemporain, 1995.