Joseph Pelletier est le fils du pharmacien et chimiste Bertrand Pelletier (1761-1797) et le petit-fils de Bertrand Pelletier (1729-1784), Maître apothicaire à Bayonne. Brillant étudiant, il obtient en 1806, les médailles d'or des premiers prix de botanique et de sciences naturelles. Il entre à l'École Supérieure de Pharmacie, pour en sortir diplômé en 1810, à l'unanimité du jury. Il publie des analyses chimiques de gommes résines et des études sur les caractères physiques en minéralogie, qui lui vaudront le titre de Docteur en Sciences en 1812[2].
En 1815, il est nommé Professeur-Assistant d'histoire naturelle à l'École de Pharmacie. Le , il épouse Geneviève Aglaé Vergez, morte en 1830[2].
Il établit une manufacture produisant du sulfate de quinine[6],[7],[Note 1]. Son utilité ayant été immédiatement reconnue, le produit est demandé dans toute l'Europe[5].
Il est membre du Conseil de Salubrité de Paris de 1821 à 1842. En 1827, il est Professeur à titre complet de l'École de Pharmacie, dont il devient le directeur-assistant en 1832. Il est élu à l'Académie de Science en 1840.
En sus de ses activités scientifiques, industrielles et académiques, il a toujours conservé l'activité de la pharmacie parisienne de la rue Jacob[6] héritée de son père[5]. Il décède en 1842.
Essai sur la valeur des caractères physiques employés en minéralogie , [Thèse], Colas, Paris, 1812, Texte intégral.
Essai sur la nature des substances connues sous le nom de gommes résines, [Thèse], Colas, Paris, 1812, Texte intégral.
Examen chimique d'une écorce désignée sous le nom de Quina bicolore. Extrait d'un mémoire lu à la section de pharmacie, par MM. Pelletier et Pétroz, et de notes remises sur le même objet par M. Vauquelin, avec H. Pétroz, imp. Fain, Paris, 1825, lire en ligne sur Gallica
Analyse succincte des Mémoires et observations chimiques, Huzard, Paris, 1837, lire en ligne sur Gallica
Rossignol P: Les travaux scientifiques de Joseph Pelletier, in: Revue d'histoire de la pharmacie, 77e année, N. 281-282, 1989. Bicentenaire de la naissance de Joseph Pelletier (1788-1842) et 75e anniversaire de la fondation de la Société d'histoire de la pharmacie. p. 135–15, Texte intégral doi : 10.3406/pharm.1989.3492
Bzoura É.: Tombe et descendance de Joseph Pelletier, in: Revue d'histoire de la pharmacie, 77e année, N. 281-282, 1989. Bicentenaire de la naissance de Joseph Pelletier (1788-1842) et 75e anniversaire de la fondation de la Société d'histoire de la Pharmacie. p. 210–214. Texte intégral doi : 10.3406/pharm.1989.3501
Warolin Ch.: Joseph Pelletier membre du Conseil de Salubrité de la préfecture de police de Paris de 1821 à 1842, in: Revue d'histoire de la pharmacie, 77e année, N. 281-282, 1989. Bicentenaire de la naissance de Joseph Pelletier (1788-1842) et 75e anniversaire de la fondation de la Société d'histoire de la Pharmacie. p. 202–209. Texte intégral doi : 10.3406/pharm.1989.3500
Les Pelletier, in: Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales, [publ. sous la] dir. de M. A. Dechambre. - série 2, tome 22, 1886, p. 395-7Texte intégral.
Notes et références
Notes
↑En 1816, une officine sise au 45 de la rue Jacob à Paris 5° est ouverte et c'est ici que la collaboration avec Caventou débute. Plus tard, le transfert a lieu en face, au 48.
Références
↑L'extrait de naissance ne retient que le seul prénom de Joseph selon le Doyen honoraire G. Dillemann.
↑ a et bGeorges Dillemann, « La vie de Joseph Pelletier », Revue d'Histoire de la Pharmacie, vol. 77, no 281, , p. 128–134 (DOI10.3406/pharm.1989.3491, lire en ligne, consulté le )
↑Paul Rossignol, « Les travaux scientifiques de Joseph Pelletier », Revue d'Histoire de la Pharmacie, vol. 77, no 281, , p. 135–152 (DOI10.3406/pharm.1989.3492, lire en ligne, consulté le )
↑ ab et c(en) J.E Lesch, Science and medicine in France : the emergence of experimental physiology, 1790-1855, Cambridge, Mass./London, Harvard University Press, , 276 p. (ISBN0-674-79400-1), p.126-127.
↑ a et bSérie pharmacies françaises sauvegardées no 34, laboratoires Roussel réf. 18.73 no 34 - P.M. 261 D 477.