Son père, Eugène Bourgeade, receveur-percepteur des impôts, descend d’un Bourgeade ferblantier et colporteur dans le Cantal ; sa mère, Henriette Navarron, est une descendante de Jean Racine[1].
Il fut condamné pour « injure au chef de l'État » après avoir dénoncé la grâce que Georges Pompidou avait accordée au milicien Paul Touvier.[réf. nécessaire]
Auteur d'une quarantaine de pièces, le nom de Pierre Bourgeade reste lié à deux dates marquantes de la création théâtrale contemporaine[réf. nécessaire] : 1969, Orden, mise en scène par Jorge Lavelli, avènement du « théâtre musical » et 1976, Palazzo Mentale, créée par Georges Lavaudant, prix du syndicat de la critique dramatique.
Parmi ses autres pièces, on peut citer entre autres Deutsches Requiem (mise en scène Daniel Benoin), Fragments pour Guevara (mise en scène Michael Lonsdale), Le Procès de Charles Baudelaire (mise en scène Dominique Quéhec), Petite zoologie amoureuse - PZA (mise en scène Maurice Attias), L'Autorisation (mise en scène Jacques Rosny).
Il a travaillé avec le compositeur Marius Constant sur le livret d'un mélodrame fantastique consacré au Marquis de Sade, Teresa (mise en scène Marc Adam au château de Lacoste en ).
Poésie
L’auteur écrit des poèmes, érotiques souvent, et toujours en vers de sept syllabes.
Photographie
Fidèle à ses thèmes littéraires, Bourgeade a surtout photographié du nu, en noir et blanc. Il a été ami de plusieurs photographes, notamment Man Ray[5] avec qui il a réalisé quelques entretiens et Pierre Molinier auquel il a consacré quelques textes.
Récompenses
1966 : Prix Hermès-ESCP (Les Immortelles, Gallimard)
1976 : Prix du Syndicat de la critique dramatique (Palazzo Mentale)
2007 : Rayographies[10], texte de Jacques Henric, coll. « Erotica » no 28 (Chez Higgins) - portfolio faisant suite à l'exposition à la galerie Christian Arnoux
Dessins
2002 : Visite à Sade avec Man Ray et Visite à Pierre Molinier, livres de dessins à tirage limité, galerie Alain Oudin[11]
Une forêt de symboles : la poésie. Paris, L’Aventurine - les Éd. du Carrousel, 1999, 650 p. (ISBN2-7456-0066-4). coll. « Une petite anthologie littéraire », réf. p. 7-11.
Anatole France. L'Île des pingouins. Paris, Messidor, 1990, 380 p. coll. « Les Grands romans de la liberté » n° 7 (ISBN978-2-209-06309-3). Préf. p. 11–17.
Fur, Gala. Séances. Paris, la Musardine, 2002, 140 p. (ISBN2 84271-169-6). Préf. p. 7-[10]. Rééd. la Musardine, 2006, 157 p. (ISBN2-84271-305-2). coll. « Lectures amoureuses de Jean-Jacques Pauvert » n° 93. Préf. p. 7-[10].
Nathalie Gassel. Éros androgyne : journal d’une femme athlétique. Namur, Éd. de l’Acanthe, 2000, 104 p. coll. « L’Instant » (ISBN2 930219 47 5). Préf. p. [9] 11. Rééd. le Cercle, 2001, 92 p. coll. « Le Cercle Poche » n° 20 (ISBN2 913563-37-6). Préf. p. 5-8.
Irina Ionesco. Le Divan, portfolio. Nyons, Éd. Roger Borderie, 1981, 8 p.-12 f. de pl. Préf. p. 3-7.
Irina Ionesco. Passions. Paris : Pink Star éd. ; Nyons : Le Club de livre secret, 1984, 78 p. (ISBN2-90390105-8). Préf. p. 4-5, 6-7.
Peter Klasen. Peter Klasen : oxidezing agent : tableaux objets choisis = chosen paintings objects : 1960 1990, catalogue d’exposition. Paris, Galerie Louis Carré & Cie - Galerie Enrico Navarra, 1991, 96 p. Préf. p. 7.
Kuniyoshi, Kaneko. Les Jeux, nouvelle illustrée par l'auteur, traduite du japonais par Pierre Bourgeade. Coéd. Shinchosha (Tokyo) et Galerie À l’Enseigne des Oudin (Paris), 1997, 100 p.
L., Marie. Confessée. Castelnau le Lez, Climats, 1996, 157 p. coll. « Arc en ciel » (ISBN2-841-58045-8). Rééd. la Musardine, 2000, 158 p. coll. « Lectures amoureuses de Jean Jacques Pauvert » n° 34 (ISBN2-8427-1055-X). Préf. p. 5-12.
L., Marie. Noli me tangere : ne me touche pas. Paris, la Musardine, 2001, 87 p. coll. « Carmina » (ISBN2 84271-122-X)
Le Sage, Patrick. Journal d'un maître. Paris, Flammarion, 2005, 279 p. coll. « Grands conflits du XXe siècle » (ISBN2-08-068620-8). Préf. p. 9-[19].
Menchior, Rachel. Dessins érotiques de Menchior. Paris, Éd. Éric Losfeld, 1971, 150 p.
Pierre Molinier. Cent photographies érotiques. Nyons, Éd. Roger Borderie et Michel Camus, 1979, 112 p. coll. « Images obliques » n° 4. Préf. p. 9-15.
Arthur Rimbaud. Les Vingt plus beaux poèmes. Paris, Librairie Gibert Joseph, 1991, 82 p. coll. « La Substantifique moelle » (ISBN2-908959-12-7). Préf. p. 7-8.
Man Ray. Bonsoir, Man Ray. Paris, Maeght, 2002, 131 p. coll. « Chroniques anachroniques » (ISBN2-86941-301-7). Préf. p. 7-11.
↑« Une fille de Louis Racine, le fils de Jean Racine, épousa un Basque… un d’Harriague, de Bayonne, l’ancêtre de ma propre grand-mère maternelle. C’est par les femmes, mais c’est en droite ligne ». Pierre Bourgeade, L’Objet humain : entretiens avec Sylvie Martigny et Jean-Hubert Gailliot, Paris, Gallimard, coll. « L’Infini », 2003, p. 125.
Articles biographiques et autres (dictionnaires, catalogues, revues)
Articles biographiques
« Pierre Bourgeade », in Philippe Cousin (dir.), L'Encyclopédie du sadomasochisme, Paris, la Musardine, , 407 p. (ISBN2-84271-088-6), p. 53-55.
« Bourgeade (Pierre, Eugène, Henri) », in Who's Who in France : dictionnaire biographique 2004-2005, Paris Levallois-Perret, Ed. J. Lafitte, , 36e éd. (ISBN2-85784-040-3), p. 346.
Simone Balazard, « Bourgeade Pierre », in Le Guide du théâtre français contemporain. Paris, Syros alternatives, décembre 1988, p. 141, coll. « Les Guides culturels Syros » (ISBN2-86738-335-8).
Pierre Bourgeade, « Bourgeade, Pierre », in Jérôme Garcin (dir.). Le Dictionnaire : littérature française contemporaine. Paris, Françoise Bourin, décembre 1988, p. 75-78 (ISBN2-87686-021-X).
Rééd. in Dictionnaire des écrivains contemporains de langue française par eux-mêmes. Paris, Mille et une nuits, mars 2004, p. 64-66 (notice rédigée en 1988 et revue en 2003) (ISBN2-84205-742-2).
Tony Cartano, « Pierre Bourgeade », in Claude Bonnefoy, Tony Cartano, Daniel Oster (éd.), Dictionnaire de littérature française contemporaine. Paris, éd. Jean-Pierre Delarge, septembre 1977, p. 72-73 (ISBN2-7113-0077-3).
« Pierre Bourgeade », in Claude Confortès, Répertoire du théâtre contemporain de langue française. Paris, Fernand Nathan, 2002, p. 63 (ISBN2-09-190192-X).
Jean-Pierre Damour, « Bourgeade, Pierre », in Jean-Pierre de Beaumarchais, Daniel Couty, Alain Rey (dir.). Dictionnaire des littératures de langue française, vol. 1 (A-L). Paris, Larousse, 2001, p. 242-243 (ISBN2-03-505173-8).
« Bourgeade, Pierre », in Jacques Dumongin (dir.), Dictionnaire historique, thématique et technique des littératures française et étrangères, anciennes et modernes, vol. 1, Paris, éditions Larousse, 1985, p. 229, réimpr. 1989 (ISBN2-03-508301-X).
Paul Morelle, « Pierre Bourgeade », Littérature de notre temps, recueil V. Paris, Casterman, 1974, p. 33-35.
Jacqueline Piatier, « Bourgeade, Pierre », in Jean-Pierre de Beaumarchais, Daniel Couty, Alain Rey (dir.), Dictionnaire des littératures de langue française, tome A-D. Paris, Bordas, 1988, p. 320-321 ; rééd. 1994, p. 319-320 (ISBN2-04-027031-0) ; reprise in L'Avant-scène Théâtre, 15 avril 1995, n° 968, p. 29-30 (ISSN0045-1169).
Jacques Poirier, « Bourgeade Pierre », in Georges Grente (dir.), Dictionnaire des lettres françaises, tome 6 : le XXe siècle, éd. réal. sous la dir. de Martine Bercot et André Guyaux. Paris, Librairie générale française, mai 1998, p. 175, coll. « La Pochothèque. Encyclopédies aujourd’hui » n° 3109 (ISBN2-253-13109-1).
Michel P. Schmitt, « Bourgeade Pierre - (1927-2009) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 20 août 2014.