Pierre-Robert Le Cornier de CidevillePierre-Robert Le Cornier de Cideville Portrait par Guillaume Voiriot.
Pierre-Robert Le Cornier de Cideville, né le à Rouen et mort le à Paris, est un magistrat, bibliophile et homme de lettres français, cofondateur de l’Académie de Rouen. BiographieD'une famille de parlementaires, descendant du prévot des marchands Jean Luillier et du conseiller d'État Jacques Le Cornier de Sainte-Hélène, commissaire en la chambre de justice et un des juges de Fouquet, Pierre-Robert Le Cornier de Cideville est le fils de Robert Le Cornier, seigneur de Cideville, conseiller au parlement de Normandie, et de Louise Le Cornier de Sainte-Hélène. Il succède à son père dans la charge de conseiller au Parlement de Normandie. Outre l’étude des lois à laquelle il s’était de bonne heure sérieusement appliqué, il avait encore cultivé la musique, la peinture et la poésie surtout dont il avait, à dix-huit ans, remporté un prix à l’Académie des Palinods de Rouen. Il se fait construire le château de Launay, à Saint-Paër. Condisciple de Voltaire au collège Louis-le-Grand, il sera, de l’aveu de ce dernier, son ami plus de cinquante ans. Faisant grand cas de son jugement, celui-ci n’hésitait pas à soumettre ses écrits à son jugement. Voltaire est même venu chercher refuge chez lui en 1730 alors qu’il était poursuivi pour certaines de ses œuvres. Il aurait écrit Éryphile et la Mort de César lors de ce séjour en Normandie. La correspondance de cette figure majeure des Lumières en province, avec Voltaire constitue une mine pour les spécialistes de cette époque. Une de ses lettres donne l’occasion de juger du talent épigrammatique de Cideville : « Vous n’aviez garde de trouver M. de Voltaire, écrit-il à un correspondant à son sujet, il est parti très précipitamment de Déville, le jour même que vous êtes venu l’y chercher ; il s’est avisé de guérir un paysan de la fièvre, et on l’a pris pour un sorcier :
Le Cornier de Cideville a été, avec Fontenelle, le cofondateur de l’Académie de Rouen dont il a rédigé les statuts. Il a également doté Rouen d’une école de dessin à la tête de laquelle il a fait placer le peintre Descamps. Bien qu’il n’ait jamais rien fait imprimer, il existe parmi les manuscrits qu’il a légués, avec sa riche bibliothèque, à l’Académie de Rouen un recueil intitulé Poésies diverses et curieuses. Une seconde partie de ce recueil intitulé Journal depuis jusqu’en 1775 se trouve, avec le portrait de l’auteur, à la Bibliothèque publique de Rouen. Bibliophile, il lègue sa bibliothèque composée de 2 000 ouvrages à l'Académie de Rouen. À sa mort, son éloge a été prononcé à l’Académie de Rouen par Haillet de Couronne. Bibliographie
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