« Ces buvettes de plein air se composaient d’un comptoir revêtu d’étain, abrité d’un toit et de côtés en bois pour protéger des courants d’air. Un plancher surélevait la tenancière et lui tenait les pieds au sec, contrairement aux consommateurs qui, en cas de pluie, avaient les pieds dans l’eau, d’où ce nom de « pieds humides »[4]».
« Devenu trop cher pour les joueurs de boules et les clients des "pieds-humides" (à Lyon, débits de boissons édifiés en plein air, qui assurent la protection de la tête contre la pluie mais pas les pieds), le beaujolais perdit peu à peu sa position dominante dans les bars et cafés au profit de son rival du Sud, moins coûteux, le côtes-du-rhône."[5] ».
Les buvettes portèrent également le nom de « bancs de tisane »[6] car, à l'origine, la vente d'alcool leur était interdite. Elles servaient donc des boissons chaudes : café ou « coco » (tisane de réglisse, plus citron).