Il grandit à Morgins[2]. Son père est directeur des remontées mécaniques de la station, sa mère assistante médicale[3]. Vers 15 ans, il crée une petite entreprise de services informatiques[4].
Il étudie au collège de l'Abbaye à St-Maurice où il obtient une maturité arts-visuels en 2003. Après avoir commencé par étudier les sciences politiques, il s’oriente vers des études en droit à l’Université de Lausanne, qui lui délivre un bachelor en droit en 2007 et un master en 2009. Il effectue son stage d'avocat à Sion et obtient le brevet d'avocat en [5] ; en parallèle assistant à l'Université de Lausanne, il reçoit le titre de docteur en droit en 2017, sa thèse portant sur les domaines skiables[6]. Il ouvre ensuite sa propre étude d'avocat. En , il est nommé à la présidence du conseil d'administration de la cave Les Fils Maye SA[7].
L'élection au Conseil fédéral de Pascal Couchepin le motive à se lancer en politique[3]. Il entre au PRD en 2001, sous l'impulsion d'une voisine et bien que venant d'une famille PDC[9]. Il est d'abord actif chez les jeunes libéraux-radicaux, dont il devient vice-président de 2007 à 2012 puis coprésident d' à . C'est lors de son combat contre le droit de recours des associations qu'il se fait connaître du grand public[10],[11],[12]. Il se bat ensuite contre l'introduction du prix unique du livre[13], vu comme avantageant les grands distributeurs au détriment des petites librairies[14] ; l'objet sera rejeté en votation populaire. En parallèle, il est assistant parlementaire de la vaudoise Isabelle Moret[15]. Il est également le chef de la campagne de Christian Varone au Conseil d'État en 2013[16],[17].
Le , l'assemblée des délégués du PLR l'élit vice-président du parti[18],[19]. La même année, il est élu président de l'USPI suisse[20] et en 2018 président de l'UVAM[21]. En , il est épinglé pendant l'émission de télévision Infrarouge pour sa participation rémunérée à un groupe de réflexion du Groupe mutuel, qu'il décide ensuite de quitter sans toucher d'indemnités[22],[23].
Le , il est réélu à l'un des quatre postes de vice-président du PLR sous la nouvelle présidence de Thierry Burkart[24]. Il quitte la vice-présidence du PLR Suisse en [25],[26].
Le , il est élu député au Grand Conseil avec 4 528 voix, soit le meilleur résultat du district[30]. Siégeant dans la commission des finances, il est l'auteur de la suppression des rentes à vie des conseillers d'État valaisans[31],[32]. Il défend une vision fédéraliste, notamment dans l'application de la Lex Weber ou contre une convention d'imposition des successions avec la France[33],[34]. Il démissionne de son mandat de député lors de son élection au Conseil national[35].
Il s'est notamment engagé en faveur de la libéralisation des transports, la lutte contre le harcèlement téléphonique ou l'adaptation du statut de travailleur aux changements numériques[39]. Fin 2017, il reprend la place d'Ignazio Cassis, élu conseiller fédéral, à la commission de la sécurité sociale et de la santé[40]. Il lance alors plusieurs propositions en lien avec la concurrence dans le domaine de la santé, comme la création de compte-épargne santé[41] ou le remboursement des médicaments achetés à l'étranger (autorisation des importations parallèles)[42],[43].
Dans son classement des parlementaires les plus influents, le Tages-Anzeiger le place 42e en 2017[44] et 29e en 2019[45].
En 2019, il est à nouveau candidat au Conseil national, où il est réélu avec le deuxième meilleur score du canton. Également candidat au Conseil des États[46], il termine quatrième à l'issue du premier tour ; devancé de 14 000 voix, il annonce ne pas poursuivre la course aux États[47].
En décembre 2020, il dénonce la lenteur des vaccinations contre le Covid-19 en Suisse[48] et évoque un « fiasco » en janvier 2021[49],[50], ce qui lui vaut certaines critiques[51].
Il est réélu au National en 2023. À nouveau candidat aux États[52], il provoque un second tour contre les sortants Beat Rieder et Marianne Maret, mais ne parvient pas à les déloger. Il change de commission au début de la 52e législature, rejoignant celle des affaires juridiques (CAJ) et celle des institutions politiques (CIP)[53].
Publications
Philippe Nantermod, Planification et réalisation des domaines skiables, Zurich, Schulthess, coll. « Recherches juridiques lausannoises », , 336 p. (ISBN978-3-7255-8673-8).
↑(de) Andreas Valda, « Ein Nerd auf Überholspur », Handelszeitung, , p. 11 (lire en ligne)
↑ a et bCaroline Zuercher, « Très attaché au libéralisme, Nantermod reste droit dans ses bottes », 24 heures, (ISSN1424-4039, lire en ligne, consulté le )
↑Marc-André Miserez, « Philippe Nantermod, un vrai ‹ geek › de la politique », Swissinfo, (lire en ligne)
↑Xavier Lambiel, « Les organisations environnementales veulent un droit de recours en Valais », Le Temps, (ISSN1423-3967, lire en ligne, consulté le )
↑« Union Valaisanne des Arts et Métiers: Philippe Nantermod succède à Jean-René Fournier », Canal 9, (lire en ligne)
↑Mouna Hussain et Pauline Turuban, « Après Infrarouge, Nantermod renonce aux séances payées par une assurance », RTS Info, (lire en ligne, consulté le )
↑Catherine Frammery, « Philippe Nantermod, «Infrarouge», illumination et transparence », Le Temps, (ISSN1423-3967, lire en ligne, consulté le )
↑Philippe Boeglin, « Au PLR, Philippe Nantermod et Johanna Gapany vont quitter la vice-présidence », Le Temps, (ISSN1423-3967, lire en ligne, consulté le )
↑Stéphanie Germanier, « Bilan de Philippe Nantermod: ‹ Je suis quelqu’un qui dit ce qu’il pense, sans mettre de vernis pour plaire › », Le Nouvelliste, (lire en ligne)
↑Fanny Noghero, « Philippe Nantermod veut briser la suprématie du Centre valaisan au Conseil des Etats », Le Temps, (ISSN1423-3967, lire en ligne, consulté le )