Très jeune, Philippe Paul Joseph Depienne se révèle doué pour le dessin. Parallèlement, il apprend le travail du métal dans l’entreprise familiale. Après des études d’histoire et d’histoire de l’art, il devient sculpteur en 1987 au retour d’un voyage à Florence. Très vite, il choisit la ferraille de récupération comme matériau d’expression et commence un véritable travail de mémoire[3],[4] qu’il déclinera au travers de plus d’un millier de sculptures.
Dès 1990, il est invité dans les grands salons[5] (Grands et Jeunes d’aujourd’hui à Paris, Académie des Beaux-arts d’Arras…) et en 1992, il présente Métanimal à l’Hippodrome de Douai (S.N.)[6]. S’ensuivront de très nombreuses expositions dans toute sa région (Lille, Arras, Maubeuge, Le Touquet-Paris-Plage)[7] qu’il écume à la recherche de sa précieuse matière première.
À partir de 1995, Depienne honore de nombreuses commandes publiques (Conservatoire d’Haltern, musée de la Chartreuse de Douai, Centre historique minier de Lewarde, château de Bernicourt[8] et ville de Roost-Warendin). Il travaille avec des grandes entreprises (Europanord, Sollac-Biache, SEDAF)[9] et en 1998, il réalise Autoportrait de Mr Deuche pour le 50e anniversaire de la création de la 2 CV[10].
L’activité créatrice de Depienne ne se limite pas à la sculpture. En 2005, il publie son 1er roman Une année de plus[11], suivi de Mortel Gayant en 2006. Puis en 2007, il matérialise le passage de la sculpture à l’écriture à travers une surprenante exposition de Mots Sculptés à la Bibliothèque de Douai[12].
Après 20 années de sculpture, Depienne ne se consacre plus alors qu’à l’écriture, trouvant toujours son inspiration dans les traditions et les valeurs de son Nord natal. En 2008, il crée la compagnie du Rouget Noir et il écrit et met en scène 13 à table, sans compter les absents. Suivront Roger Supermec[13] en 2009, puis Comme par hasard en 2010.
↑PAR J-F. GUYBERT, « LAMBRES-LEZ-DOUAI : Philippe Depienne dans tous ses états jusqu’au 2 décembre à la MJC », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).