Petit-Gentilly
Le Petit-Gentilly était la partie nord de la paroisse puis commune de Gentilly dont le centre autour de l'église Saint-Saturnin était nommé Grand-Gentilly. Ce territoire fut annexé par la Ville de Paris lors de son extension du mur des fermiers généraux à l'enceinte de Thiers en 1860 et constitue depuis cette date le quartier Maison-Blanche du 13e arrondissement de Paris. Le Petit-Gentilly était compris entre les parties nord des communes de Montrouge, le Petit-Montrouge, et d'Ivry (actuellement quartier de la Gare) également annexées. On y accédait par le chemin dit "de la Glacière", qui devint la rue de la Glacière. SituationLe Petit-Gentilly (ou « Gentilli ») comportait deux parties
Comme dans les autres villages proches de Paris où le vin ne supportant pas les taxes de l'octroi était meilleur marché, les cabarets, guinguettes, restaurants et marchands de vins étaient nombreux. Les parisiens y affluaient les dimanches et fêtes : « Mais, quand Vaugirard est plein, son peuple reflue au Petit-Gentilly, aux Porcherons et à la Courtille : on voit le lendemain, devant les boutiques des marchands de vin, les tonneaux vides et par douzaines »[1]. Louis-Sébastien Mercier écrit dans Les Tableaux de Paris en 1781: « D'ailleurs, à quel point précis bornera-t-on la circonférence de la capitale ? Le Gros-Caillou, Chaillot, la Nouvelle-France, la Courtille, le Petit-Gentilly, Vaugirard, etc. n'appartiennent-ils pas incontestablement à la grande ville, puisque les maisons se touchent, & qu'il n'y a plus d'interruption ? » Sciences naturellesOn y trouvait le Notoxe d'Helwig, Notoxus Helwigii, un petit coléoptère ressemblant à une fourmi[2]. Un peu au-dessus du hameau étaient exploitées des carrières de pierre qui furent étudiées par Georges Cuvier :
Joseph Pitton de Tournefort, herborisant près de Bicêtre, y trouva le Sium arvensis . IndustrieBlanchisseries et teintureries abondaient au bord de la Bièvre. Guillaume-Antoine Olivier écrivit : « On trouve au Petit-Gentilly une manufacture de teinture de toiles de coton, tant des Indes qu’étrangères et nationales (...) La rivière de Bièvre sert à cette manufacture pour le lavage des toiles et les prairies qui sont sur les bords servent à les étendre pour les blanchir ». En 1817, en plus de huit mégisseries, qui s'alimentaient en eau à Bicêtre, s'installe au bord de la Bièvre une blanchisserie d'étoffes hollandaise (M. Dolmann et M. Durup de Baleine) qui blanchissait 200 calicots par jour, et presque toute la population était occupée au blanchissage. Il y avait aussi un lavoir de laines et deux filatures, une fabrique de calicots de 14 ouvriers et une fabrique d'amadou de 15 ouvriers ; une d'acides minéraux et une fabrique de toiles peintes (Marc Costel et Cie) de 5 ouvriers ; et en 1826 deux tissages s'y installent aussi[4]. Notes et références
AnnexesArticles connexes
Liens externes
Iconographie |