Peter Bodenmann
Peter Bodenmann, né le à Brigue (originaire de Lax), est une personnalité politique suisse, membre du Parti socialiste. Il est député du canton du Valais au Conseil national de à , puis conseiller d'État valaisan jusqu'en 1999, à la tête du Département de la santé, des affaires sociales et de l'énergie. Il préside par ailleurs le Parti socialiste suisse de 1990 à 1997. Il est le premier socialiste à accéder au gouvernement valaisan. BiographiePeter Bodenmann naît le [1] à Brigue[2]. Il est originaire de Lax, située dans le district voisin[3]. Il est issu d'une famille de notables[4]. Son père, Hermann Bodenmann, avocat et notaire[5], appartient à la frange libérale du Parti démocrate-chrétien valaisan et siège au Conseil des États de 1967 à 1975[6],[7]. Peter Bodenmann a deux frères cadets, Jürg, libraire, et Martin, ingénieur[4],[8]. En 1971, il crée le journal satirique haut-valaisan Rote Anneliese (de)[5]. Après avoir étudié le droit à l'Université de Zurich[5], il devient avocat et notaire à Brigue[9]. Il est propriétaire de l'hôtel Good Night Inn à Brigue[1]. Il est marié et père d'une fille[1]. Il habite Brigue[1]. Parcours politiqueIl entre en politique en créant en 1971 le mouvement de gauche Kritisches Oberwallis[5],[10]. Il entre au Conseil municipal (exécutif) de Brigue en 1976, à l'âge de 24 ans, et y siège pendant treize ans, dont six à la tête des travaux publics[5]. En 1973, il est candidat député suppléant au Grand Conseil mais retire sa candidature à la suite du battage médiatique entourant sa filiation[11]. À nouveau candidat en 1977, il est cette fois élu député suppléant[12]. Il est réélu député suppléant en 1981[13], puis élu député en 1985[14]. Il ne représente pas en 1989[15]. Conseil nationalIl est élu au Conseil national lors des élections fédérales de 1987 et réélu en 1991 et 1995. Au cours de ses deux dernières années de mandat, il y est membre de la Commission de l'économie et des redevances (CER) et de la Commission des transports et des télécommunications (CTT)[3]. Il démissionne le , à la suite de son élection au Conseil d'État du canton du Valais[16]. Présidence du Parti socialisteIl est élu le à la présidence du Parti socialiste suisse, s'imposant largement, par plus de deux tiers des voix, contre la conseillère nationale soleuroise Ursula Ulrich[17]. Il succède ainsi à Helmut Hubacher, son père spirituel et mentor[18],[16],[10]. Sous sa direction, le parti socialiste augmente sa députation au Conseil national de 42 à 54 députés aux élections fédérales de 1995 et devient la première force politique du pays[4]. Conseil d'État valaisanArrivé cinquième au terme du premier tour à l'élection au Conseil d'État le 1997, il est élu au second tour le , décrochant même la première place. Il est le premier socialiste à accéder au gouvernement valaisan, mettant fin à la formule magique valaisanne qui tenait depuis 60 ans avec quatre représentants du Parti démocrate-chrétien (PDC) et un seul représentant d'un autre parti. Il empêche ainsi la PDC Ruth Kalbermatten, candidate au second tour, de devenir la première conseillère d'État du canton[19],[20]. Il prend la tête du Département de la santé, des affaires sociales et de l'énergie le [21],[22]. Il quitte le gouvernement valaisan le , deux ans après sa prise de fonctions, à la suite d'une polémique financière entourant son projet de complexe immobilier à Brigue[6],[23]. Profil politiqueSurnommé « Peter le rouge »[24], il appartient à l'aile gauche de son parti[10], soutenant notamment la semaine de 35 heures[17]. Il est également très pro-européen[10]. Personnalité au caractère « bien trempé » voire « tête brûlée »[18], il est adepte d'une manière dure et intransigeante de faire de la politique[4],[10]. Notes et références
Liens externes
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