Pedro Juan PerpiñánPedro Juan Perpiñán
Le père Pedro Juan Perpiñán
Compléments Humaniste et brillant orateur il a laissé d'importants discours au style cicéronien Pedro Juan Perpiñán, né en 1530 à Elche, au Royaume de Valence (Espagne) et mort à Paris le , était un prêtre jésuite espagnol, orateur et prédicateur, pédagogue et humaniste de renom. Il fut l'auteur de divers discours et oraisons funèbres. BiographieJeunesse et formationPedro Juan Perpiñán naquit en 1530 à Elche, au Royaume de Valence, où il fut instruit dans les lettres grecques et latines. Sa famille appartenait à la petite noblesse de la région. Pedro a déjà fait des études de philosophie et de théologie lorsque, à l’âge de 21 ans, il entre avec son frère Louis dans la Compagnie de Jésus (). Il fait son noviciat à Coimbra [1]. Il enseigne les sciences humaines pendant quelques mois à la nouvelle école jésuite de Lisbonne à partir de 1553, puis dans une autre récemment fondée à Evora, où il donna la leçon inaugurale. C’est à Evora où il est ordonné prêtre en . A CoimbraDe 1555 à 1561 le père Perpiñán enseigne la rhétorique et l’éloquence à Coimbra. Sa renommée comme orateur est déjà telle que, en 1555, il est appelé à prononcer l’oraison funèbre du prince Louis (1506-1555), frère du roi Jean III du Portugal. Il est invité à prêcher dans l’église Sainte-Élisabeth, à Lisbonne, où son éloquence retient facilement les fidèles durant plusieurs heures. En 1560 le père Perpiñán est appelé à Rome par le supérieur général Diego Lainez pour y renforcer le corps professoral du ‘Collège romain’ fondé une dizaine d’années auparavant par Ignace de Loyola. Il s’y trouve en compagnie de Juan de Mariana, Francisco de Toledo et Diego Ledesma. Durant son séjour a Rome ( à aout 1565), il est contact avec d’autres humanistes tel le vénitien Paolo Manuzio. Perpiñán est assez critique des méthodes pédagogiques du ‘Collège romain’ et écrit sur la nécessité d’y revoir le curriculum et d’y améliorer la pédagogie. Ses idées influenceront, par l’intermédiaire de Francesco Adorno (1533-1586), la rédaction du ‘Ratio Studiorum’ des Jésuites. Il semble être celui qui suggéra l’idée d’une ‘remise de prix’ aux étudiants exceptionnels, pratique de fin d’année académique aujourd’hui courante dans les collèges jésuites. Comme Juan Luis Vives, un autre humaniste contemporain, il estimait que l’enseignement de la logique devrait précéder celui de la rhétorique. Il recommandait la lecture des classiques latins. Son modèle personnel était Cicéron. Le style oratoire du père Perpiñán lui-même peut être dit ‘cicéronien’. A Lyon et ParisEn 1565, il est envoyé en France, d’abord à Lyon, puis à Paris. À Lyon il commença le son enseignement sur l’Écriture sainte dans le nouveau collège de la Trinité, donnant ses leçons trois fois par semaine. Le P. Dominique de Colonia se trompe quand il écrit, dans son Histoire littéraire de Lyon, t.2, p. 693, que le P. Perpiñán faisait outre cela, une classe de rhétorique ; on voit le contraire par ses lettres. À Paris le climat religieux est différent. La Sorbonne est hostile à la Compagnie de Jésus qui, bien qu'approuvée par le pape Paul IV en 1540, n’avait pas encore été vraiment acceptée dans les milieux ecclésiastiques de Paris. Perpiñán écrivit une défense des Jésuites contre les attaques de la Sorbonne. Bien que très actif - Perpiñán passait cinq heures par jour à préparer ses cours – le jeune prêtre n’était pas en bonne santé. Le père Pedro Juan Perpiñán meurt à Paris le ; il n’avait que 36 ans, La plupart de ses œuvres furent publiées de manière posthume. Et sa réputation grandit après sa mort. Deux siècles après sa mort, en 1749, ses œuvres complètes furent publiées à Rome, en trois volumes. Écrits
Notes et références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
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