Pays Charolais-Brionnais
Le Pays Charolais-Brionnais est une structure de développement regroupant des collectivités locales françaises (Pays) situé dans les régions Auvergne et Bourgogne. Une fédération historique de trois régions naturelles de FranceLe Charolais, le Brionnais et le Bourbonnais constituent le Pays Charolais-Brionnais. Ce pays correspond au concept de pays arrondissement développé sous la IIIe République. Il regroupe en effet trois petites régions naturelles (qui formaient chacune un district sous la Révolution) regroupées au sein de l'arrondissement de Charolles en 1800. On peut parler d'une fédération (informelle) de pays. Situé dans l'arrondissement de Charolles, au sud-ouest de la Saône-et-Loire (Bourgogne), mais aussi trois communes de l'Allier, le Charolais-Brionnais se trouve à la jonction de trois régions administratives : Auvergne, Bourgogne, Rhône-Alpes, et de cinq départements (Allier, Loire, Nièvre, Rhône, et Saône-et-Loire). La cohérence du territoire est renforcée par la présence de la route Centre-Europe Atlantique (RCEA) qui traverse le pays. L’aménagement de cet axe routier se poursuit afin d’améliorer encore la desserte et les échanges avec les pays (pagi) et départements voisins. La véloroute EuroVelo 6 (EV 6) traverse le territoire et relie la côte atlantique française aux rives de la mer Noire en Roumanie. Le Pays Charolais-Brionnais (PETR)Le Pays Charolais-Brionnais est composé de 129 communes, regroupées en 5 communautés de communes (Marcigny, Semur-en-Brionnais, Entre Arroux, Loire et Somme, La Clayette-Chauffailles en Brionnais et Le Grand Charolais). Il regroupe plus de 90 000 habitants sur une superficie de 2 500 km2, soit une densité de 36 habitants par km². Son président est M. Jean-Marc Nesme, maire de Paray-le-Monial. Le territoire s'organise depuis 2004 en syndicat mixte (devenu Pôle d'équilibre territorial et rural fin 2014). Le Pays Charolais-Brionnais porte des projets dont les enjeux dépassent le stade communal ou intercommunal, avec comme objectif de gagner en lisibilité et attractivité. Les instances du Pays Charolais-Brionnais sont les suivantes :
Parmi les projets portés par cette structure :
Un service urbanismeDepuis 2015, le PETR dispose d’un service mutualisé d’instruction des autorisations d’urbanisme (ADS). En 2020, le service d’instruction mutualisé du droit des sols du Pays Charolais-Brionnais traite les dossiers de 52 communes : Baron, Baudemont, Baugy, Bourbon-Lancy, Briant, Charolles, Chassenard, Châtenay, Chauffailles, Clessy, Coublanc, Digoin, Fleury-la-Montagne, Gueugnon, Iguerande, La Clayette, La Motte-Saint-Jean, Le Rousset-Marizy, Ligny-en-Brionnais, Lugny-lès-Charolles, Mailly, Marcigny, Melay, Molinet, Oyé, Palinges, Paray-le-Monial, Rigny-sur-Arroux, Saint-Aubin-en-Charolais, Saint-Bonnet-de-Cray, Saint-Christophe-en-Brionnais, Saint-Didier-en-Brionnais, Saint-Edmond, Saint-Igny-de-Roche, Saint-Julien-de-Jonzy, Saint-Léger-les-Paray, Saint-Maurice-les-Châteauneuf, Saint-Vincent-Bragny, Sainte-Foy, Saint-Racho, Sarry, Semur-en-Brionnais, Suin, Tancon, Toulon-sur-Arroux, Uxeau, Vareilles, Varenne-l'Arconce, Varenne-Saint-Germain, Vendenesse-lès-Charolles, Vendenesse-sur-Arroux, Vitry-en-Charollais. Depuis , les 14 communes de la communauté de communes du canton de Semur-en-Brionnais ont adhéré au service à la suite de la première approbation du PLUI le . Les communes de la communauté de communes La Clayette Chauffailles en Brionnais rejoindront le service à compter de la finalisation de leur PLUI fin 2021 ou début 2022, soit 18 communes supplémentaires, ce qui implique le recrutement d’un agent supplémentaire à compter du . Les bassins de vie du Charolais-BrionnaisTerritoire avant tout rural, le Pays Charolais-Brionnais à la caractéristique de ne pas avoir de ville-centre, mais de bénéficier de petites villes et villes moyennes qui maillent le territoire de manière équilibrée. Parmi ces communes nous pouvons citer : Un pays d'art et d'histoireLe Pays Charolais-Brionnais bénéficie d'un patrimoine culturel, immatériel et paysager riche et varié. De tels atouts lui ont valu l'obtention en 2007 du label Pays d'art et d'histoire décerné par le ministère de la Culture et de la Communication. Ce label a pour vocation l'animation et la valorisation du patrimoine, quel qu'en soit le type, auprès de tous les publics. Le label est aujourd'hui porté et animé par le syndicat mixte du Pays Charolais-Brionnais. Son animateur du patrimoine mène chaque année des actions de sensibilisation et de valorisation du patrimoine local auprès des publics[1]. Au programme :
Après dix années de mise en œuvre, le label Pays d'art et d'histoire a été reconduit fin 2019 et pour les 10 ans qui viennent. Sites remarquablesLe patrimoine bâti est riche : de l'habitat rural aux châteaux d'apparat, du bâti industriel et du génie civil aux Églises romanes :
Le territoire, ses caractéristiquesLe Charolais-Brionnais présente des paysages variés et pleins d'attraits, entre monts, vallées, cours d'eau, canaux, forêts et bocage façonné par l'homme depuis le XVIIIe siècle. Terre d'élevage par excellence, deux Appellations d'origine protégée (AOP) existent à ce jour sur le territoire : l'AOP Bœuf de Charolles et l'AOP Fromage de Chèvre Charolais. Chaque mercredi, à Saint-Christophe-en-Brionnais, le marché aux bestiaux anime le cœur historique et économique de la race bovine[9]. Ouverte en 1999 à Charolles, la Maison du Charolais est composée d'un musée, d'un espace dégustation, d'une boutique de produits du terroir et d'un restaurant[10]. La position géographique et les richesses naturelles du Charolais-Brionnais l'ont aussi aidé à évoluer dans le cadre des mutations économiques des XIXe et XXe siècles : forges, textile et céramiques… Candidature UNESCOLe paysage culturel de l’élevage bovin charolais a été inscrit en sur la liste indicative des Biens que le France souhaite proposer à l’UNESCO pour inscription sur la liste du patrimoine mondial dans les années à venir. À la suite de cette inscription, le PETR doit passer 3 auditions devant le Comité national des Biens français du patrimoine mondial (CNBFPM).
Les principaux enjeux de cette candidature sont la préservation d'un paysage de bocage et de pratiques traditionnelles d'élevage, la protection et la mise en valeur d'un patrimoine de bâti remarquable, la pérennité d'un système d'utilisation du paysage en harmonie avec la nature et en phase avec les attentes sociétales du bien-être animal[12]. Il s'agirait du premier paysage de bocage à être inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO[13], au titre des paysages culturels évolutifs vivants[14]. Cependant, en octobre l'Icomos a rendu un avis défavorable, interrompant le processus en cours[15],[16]. Références
Voir aussiBibliographie
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