Paulin de BarralPaulin de Barral
Paulin de Barral, né à Paris, paroisse Saint-Sulpice, le , et mort le , est un aristocrate et libertin français. BiographieFamilleIssu de la famille de Barral, Pierre François Paulin est le fils de Jean-Baptiste-François de Barral (1709-1785), marquis de La Bâtie d'Arvillard et, jusqu'en 1775, marquis de Montferrat, seigneur d'Allevard et de plusieurs terres dauphinoises, et de Marie-Charlotte-Françoise-Antoinette de Chaumont-Quitry (1719-1790). Son père, président à mortier au parlement du Dauphiné, était en son temps réputé pour sa fortune et son avarice. Sa mère quant à elle était la sœur de Madame d'Amblimont et la cousine par alliance de Madame de Pompadour. Baptisé en l'église Saint-Sulpice, il a pour parrain le cardinal Pierre Guérin de Tencin. Il se marie à deux reprises :
Vie publiqueD'abord destiné à l'Église puis relevé de ses vœux à la mort de son frère aîné Armand, Paulin est reçu chevalier de Malte, avant de devenir mousquetaire du roi à quinze ans. Sa carrière militaire le conduira à devenir colonel des Grenadiers royaux et gouverneur de la ville de Vienne. Dans l'intervalle, Paulin est exilé de la cour de Versailles à la suite d'un scandale de mœurs dans lequel il est compromis, et se réfugie dans ses terres dauphinoises, où il devient maître de forges. Selon Stendhal « il mettait sa gloire à être l'amant de toutes les filles du pays. »[2]. Passé colonel de la Garde nationale à la faveur de la Révolution, puis colonel de dragons, le Premier Empire lui sera également favorable. Proche cousin de l'impératrice Joséphine, il devient chambellan de Jérôme Bonaparte, roi de Westphalie, président du collège électoral de l'Isère, et est titré baron de l'Empire en 1809. En 1817, il vend à perte son château d'Allevard et ses usines[3], et meurt quelques années plus tard, à 76 ans. Les Liaisons dangereusesPaulin, libertin fameux, « mauvais garçon caractérisé »[4], « scandaleux et perdu de réputation », avait été très « librement » élevé par son précepteur, l'abbé de Valmont, collaborateur de l'Encyclopédie. C'est ainsi qu'est née la thèse selon laquelle il aurait servi de modèle, parmi d'autres, à son parent, Choderlos de Laclos, pour le personnage du vicomte de Valmont. À la sortie des Liaisons dangereuses en 1782, sa première épouse obtient une séparation de corps et de biens en raison des « débauches » de son mari. Sa seconde épouse, dite « la Belle Zoé », n'a rien à envier à son mari. Dame d'atours de la princesse Pauline Borghèse, elle est la maîtresse d'Achille Tourteau de Septeuil, dont elle a deux enfants adultérins du vivant de son mari. Elle aurait été exilée en 1807 à Allevard pour n'avoir pas cédé aux sollicitations de Napoléon. Titres et armoiriesTitre
Notes
Bibliographie
AnnexesArticles connexesLiens externes
Bibliographie
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