Paul Milliet, parfois Jean-Paul Milliet, né le au Mans et mort le à Paris, est un peintre décorateur, archéologue et écrivain français. Il fut à l'origine du Recueil Milliet réunissant les textes grecs et latins sur l'histoire de l'art.
Revenu à Paris en 1863, il devient l'assistant de Charles Gleyre. Entre 1866 et 1869, il voyage une première fois en Italie, où il rencontre les peintres Joseph Blanc et Émile Bin (avec lequel il étudiera et collaborera), puis une seconde fois de 1872 à 1879.
Lieutenant, sous la Commune de Paris, à la 1re compagnie du 1er bataillon du génie, et chargé du logement à la caserne Lowendal, Paul Milliet est condamné par contumace, le , par le 14e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée, et à la dégradation civique. Il est amnistié en 1879 et rentre d’Italie.
À la fin de sa vie, il conte son histoire et ses origines dans les deux volumes de Une famille de républicains fouriéristes ; les documents personnels et archives historiques qui ont servi pour la rédaction de cet ouvrage sont d'abord proposés à Charles Péguy. Ils contiennent, entre autres, des chansons de son père Félix Milliet, des lettres de son frère Fernand, engagé volontaire dans l’armée de Garibaldi pendant la guerre d'Italie, de sa sœur Alix Payen, infirmière durant la Commune de Paris, ainsi que des lettres de Victor Hugo et de Béranger. Charles Péguy en écrit la préface, parue en dans les Cahiers de la Quinzaine sous le titre Notre Jeunesse[3]. Les onze chapitres sont quelques années après, en 1915, regroupés et complétés afin d'être publiés en deux volumes.
À sa mort, il lègue à la ville de Genève une somme d'argent devant servir à confectionner des copies en plâtre de statues célèbres, destinées à agrémenter un futur musée consacré à la sculpture.
Le premier petit plafond (de haut en bas : La Vérité, La Fantasie).
Le grand plafond, La Musique avec la poésie et la peinture (de haut en bas et de gauche à droite : En avant !, Musique tragique, Musique guerrière, Chanson et musiques pastorales, L'Opéra, Musique légère).
Le second petit plafond (de haut en bas : Le Drame, La Comédie).
Écusson Hommage aux grands tragiques.
Écusson L'Autel de Bacchus.
Étude préparatoire pour le grand plafond.
Les titres des plafonds sont extraits du second volume d'Une famille de républicains fouriéristes, les Milliet, publié en 1916.
Ouvrages
Études sur les premières périodes de la céramique grecque, Paris, Giraudon, , 169 p. (BNF30948542).
Catalogue des photographies de vases peints, bronzes antiques, camées, médailles, ivoires, terres cuites et objets d'art divers faisant partie de la collection du Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale, Paris, 1. Giraudon, , 31 p. (BNF30948539).
La Dégénérescence bachique et la névrose religieuse dans l'antiquité, Paris, Éditions de Pages libres, , 259 p. (BNF30948540).
1844-1904. Esquisses, Paris, Libraire de La Plume, , 142 p. (BNF30948541).
La Dynamis et les trois âmes, Paris, Sansot, , 389 p. (BNF35550111).
Problèmes et conjectures : la dynamis et les trois âmes, essai de psychologie néo-aristotélicienne, Paris, E. Sansot, , 390 p. (BNF30948543).
Les Milliet, une famille de républicains fouriéristes, série en treize chapitres, publiés dans les Cahiers de la Quinzaine pour les onze premiers entre 1909 et 1911 puis par G. Crès en 1913 et en 1914 pour les deux derniers.
Une famille de républicains fouriéristes, les Milliet, Paris, M. Giard et E. Brière, 1915-1916 (BNF34211467)