Paul Maurice LegrainPaul Maurice Legrain
Tombe de Maurice Legrain au cimetière du Montparnasse (div. 6). Paul Maurice Legrain, né le à Paris où il est mort le , est un médecin français, dirigeant actif et influent de la lutte anti-alcoolique. Éléments biographiquesÉlève du psychiatre Valentin Magnan (1835-1916), il est plus connu sous le nom de docteur Legrain ou de Maurice Legrain. Dans sa thèse Le délire chez les dégénérés (1886), il décrit pour la première fois les « bouffées délirantes » (trouble psychotique bref), auxquelles il donna ce nom. Il est médecin en chef d'asile d'aliénés de la Seine, d'abord celui de Villejuif, puis celui de Ville-Evrard. Il est le premier à se spécialiser dans le traitement des alcooliques. En 1889, il attribue leur état à une combinaison de deux facteurs : l'alcoolisme et l'hérédité. Convaincu que l'alcoolisme est un péril social urgent à éliminer, il veut susciter un vaste mouvement d'opinion sur ce sujet, plutôt que d'appeler à des recherches médicales[1]. Il devient l'un des dirigeants de la lutte anti-alcoolique, fondateur de l'Union française anti-alcoolique en 1897. Grâce à ses talents d'organisateur et de propagandiste, il obtient une large audience, bien supérieure à celle de la Société française de tempérance (500 membres en 1878, en majorité des médecins). Vers 1905, la nouvelle organisation compte 40 000 membres répartis en 150 sections. Elle coordonne ses activités avec la Société française de tempérance devenue Ligue nationale contre l'alcoolisme en 1903. En 1914, les mouvements anti-alcooliques français revendiquent plus de 125 000 membres[1]. En 1912, il est membre de la délégation française lors du premier congrès international d'eugénique, tenu à Londres[1]. Il devient par ailleurs Président de la Société française de graphologie durant l'entre-deux guerres. Publications
Témoignages et citationsMessage de Théodore Monod à l'occasion du centenaire de la naissance du Docteur Legrain, célébré à la Sorbonne le :
Selon, Sournia, la vertu de Legrain était impitoyable, et ne laissait aux malheureux aucun espoir. Il en donne la citation suivante : « L'alcoolique a des tares dans son ascendance, tares qu'il lègue grossies à sa descendance. Les dégénérés créent des buveurs et les buveurs des dégénérés : cercle vicieux que l'alcoolisme entretient. »[2]. PlaquetteUne plaquette en bronze fut réalisée en son hommage par Paul Grandhomme. Elle représente le profil gauche du docteur, au revers une lampe à l'huile avec les dates 1860-1939 et deux inscriptions latines: en haut Miseris svccurrere didicerat et en bas et nos docvit. Bibliographie
Notes et références
Liens externes
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