Né le 18 septembre 1827 au no 10 de la rue Saint-Germain-des-Prés, Antoine-Paul-Gustave Dumoulin est le fils de Marie-Virginie Taisand et d'Alexandre-Hippolyte Dumoulin, teneur de livres[1].
Élève d'Hippolyte Lazerges, Paul Dumoulin expose certaines de ses peintures au Salon. Refusé en 1846, il bénéficie deux ans plus tard de l'absence de jury de sélection, celui-ci ayant été momentanément supprimé dans le sillage de la Révolution de février 1848[2]. Dumoulin présente donc trois œuvres au Salon de 1848 : Nature morte, Effet de nuit et Souvenir d'Italie[3]. En 1850-1851, il expose Un marché et le Portrait de M. P. D...[4]. Il participe pour la dernière fois au Salon en 1859, avec un tableau intitulé Faubourg des Charpennes à Lyon, pendant l'inondation de 1856[5].
Dumoulin est également connu en tant que caricaturiste. Il collabore ainsi au Gaulois, dont il dessine le titre en mai 1858[6], et où il côtoie Carjat, Hadol et Grévin. Parmi les caricatures qu'il réalise pour cet hebdomadaire, celle du sculpteur Dantan jeune contient son propre autoportrait caricatural sous la forme d'une statuette[7]. À la même époque, Dumoulin travaille pour le photographe Pierre Petit, directeur de la Photographie des Deux-Mondes. Certains des portraits que Dumoulin expose dans ce studio lui valent les félicitations de Gavarni[8].
Accablé par de graves problèmes financiers et familiaux, Dumoulin décide de mettre fin à ses jours. Le soir du 4 juillet 1859, il achète une mesure de charbon pour s'asphyxier à la fumée de son poêle, au no 55 de la rue du Faubourg-Saint-Martin. Il meurt le lendemain, vers 4 heures du matin. Il est inhumé deux jours plus tard au cimetière de Montmartre (28e division)[9].
↑Archives de Paris, cimetières parisiens, registres journaliers des inhumations, cimetière de Montmartre, 1859, no 3146 (vue 8 sur 31).
Voir aussi
Bibliographie
Émile Bellier et Louis Auvray, Dictionnaire général des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, t. I, Paris, Renouard, , p. 482 (consultable en ligne sur Gallica).
Firmin Maillard (d), Les Derniers bohêmes : Henri Murger et son temps, Paris, librairie Sartorius, 1874, p. 36 et 261 (consultable en ligne sur Gallica).
François Solo et Catherine Saint-Martin, Plus de 5000 dessinateurs de presse & 600 supports en France de Daumier à l'an 2000 (Dico Solo), Vichy, Aedis, 2004, p. 257.