Patrick Mignola
Patrick Mignola, né le à Chambéry (Savoie), est un homme politique français. Membre de l'Union pour la démocratie française puis du Mouvement démocrate (MoDem), il est conseiller général de la Savoie de 1998 à 2010, maire de La Ravoire de 2001 à 2017, vice-président du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes de 2016 à 2018 et député de la 4e circonscription de la Savoie de 2017 à 2022. De 2018 à la fin de son mandat de député en 2022, il est président du groupe MoDem à l'Assemblée nationale. BiographieNé en 1971 à Chambéry[2], Patrick Mignola devient en 1992 président national du Mouvement des jeunes républicains, mouvement de la jeunesse du Parti républicain, une composante de l'Union pour la démocratie française (UDF) fondée par Valéry Giscard d'Estaing[2]. Il est étudiant à Sciences Po Paris, en section économique et financière en 1993. Il est membre de plusieurs cabinets ministériels avec François Léotard de 1993 à 1995[2], François Bayrou de 1995 à 2001, puis Michel Mercier de 2001 à 2005. Il est chargé des fédérations à l'Union pour la démocratie française jusqu'en 1998[3]. Adjoint au maire à La Ravoire à partir de 1995, il devient maire de la commune en 2001[2]. Il est réélu en 2008 et en 2014. En 1998, il est élu conseiller général dans le canton de La Ravoire. En 2002, il est élu vice-président du conseil général de la Savoie, chargé de la culture et du patrimoine, réélu en 2004 sous la bannière de l'UPS[2]. Il crée « Les Estivales du château », événement de culture populaire et gratuite[2]. Il abandonne son mandat de conseiller général en 2010, invoquant ses activités professionnelles[2]. Il se présente sans succès aux élections législatives de 2007[4]. À partir de 2008, il est président directeur général du Groupe Mignola, entreprise familiale qui emploie 200 salariés[5]. En , l'entreprise Mignola Carrelages SAS est liquidée par le tribunal de commerce de Chambéry, Patrick Mignola invoquant des retards de paiement sur de gros chantiers en cours[6]. Le , le site Médiacités et Anticor relatent des soupçons de prise illégale d'intérêts pour sa femme et lui-même au sujet de la piscine aqualudique du stade Auvergne-Rhône-Alpes[7]. Il est élu en 2014 président de Métropole Savoie, syndicat métropolitain rassemblant notamment les intercommunalités de Chambéry, d’Aix-les-Bains et de Montmélian[8]. D'abord pressenti comme tête de liste pour le centre pour les élections régionales de 2015[9],[10], il se rallie finalement à Laurent Wauquiez, tête de liste en Savoie[11], ce qui lui permet de devenir en vice-président de la nouvelle région Auvergne-Rhône-Alpes délégué aux transports. Pour respecter la loi sur le non-cumul des mandats, il abandonne, une fois député, sa fonction de vice-président du conseil régional[12] ainsi que son mandat de maire de La Ravoire et celui de président de Métropole Savoie[13]. Il démissionne du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes en [14], expliquant ne pas se reconnaître dans « les positions de plus en plus droitières des Républicains ». Député de la XVe législatureCandidat La République en marche et Mouvement démocrate (MoDem) aux élections législatives de juin 2017, il est élu député face à la sortante Bernadette Laclais[15]. Après sa victoire, il est nommé vice-président du Modem. Le , après l’entrée de Marc Fesneau au gouvernement, il est élu président du groupe du Mouvement démocrate et apparentés[16], dont il était premier vice-président jusqu'alors[3]. Durant l'été 2020, il appelle les députés de la majorité à rejoindre le groupe MoDem, avec pour objectif de faire perdre la majorité absolue au groupe La République en marche (LREM) : il obtient ainsi l'entrée de douze députés LREM et suscite l'hostilité de son président Gilles Le Gendre. Il se félicite ainsi de n'avoir « pas juste fait un casse au sein de LREM » mais d'avoir « élargi la majorité » et « opéré une frappe chirurgicale millimétrée », estimant que « l’hégémonie est mauvaise conseillère »[4]. Proche de Marc Fesneau, il incarne avec lui, selon Libération, « un duo qui finit par incarner la nouvelle génération des centristes restés fidèles à Bayrou »[3]. Le , il vote, en première lecture, en faveur de la proposition de loi relative à la sécurité globale[17]. Il affirme, après les manifestations du contre cette loi, que l’article 24 est « bon dans ses objectifs, mais mal écrit par les technocrates »[18],[19]. Début 2021, il dépose deux propositions de loi visant à instituer le scrutin proportionnel plurinominal pour les élections législatives de 2022[4]. Le qualifiant de « tête brûlée », L'Opinion indique qu'il « se plaît à alimenter la presse en punchlines sans langue de bois dont le journalisme politique se nourrit. Quitte à parfois s’autoriser quelques libertés qui font grincer des dents en macronie »[4]. Le journal le présente comme un « libéral convaincu, qui se dit plutôt de droite sur les questions économiques et de gauche sur les questions sociétales »[4]. Patrick Mignola est battu par le candidat insoumis Jean-François Coulomne, lors de l'élection législative de 19 juin 2022[20]. Après l'AssembléePatrick Mignola est nommé vice-président et porte-parole du MoDem en juillet 2022[21]. En avril 2023, il rejoint un cabinet de conseil en recrutement, Haxio Talent[22]. Détail des mandats et fonctions
Notes et références
Liens externes
|