Patrice Ordas a des attaches familiales à Lannion[2] mais il est né à Paris[3].
Patrice Ordas est, un élève studieux, précoce, discipliné « par politesse », qui commence par s’adonner à la musique (au piano, à la flûte, à la clarinette et à la voix), ce qui le conduit même à participer aux concerts de John Cage et à voir Léonard Bernstein briser sa baguette[réf. souhaitée].
Il se tourne après son baccalauréat vers le dessin[2] et entre en 1969 à l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris. Son diplôme obtenu, en 1973, il entreprend une thèse consacrée à la « docimologie expérimentale attachée aux arts plastiques » ; il commence à travailler comme dessinateur en BD et en parutions presse : il a exercé pour Bayard, Fleurus, Filipacchi et le magazine Playboy[4]. Son directeur de thèse lui propose alors un poste d’enseignant à la Haute École de Joaillerie de Paris dont il a la charge.
Carrière
Patrice Ordas y enseigne le dessin, le volume, l’histoire de l’art, le français et la législation... avant de prendre la suite de son maître et de diriger l’école à son tour, durant vingt-huit ans[5]. Au cours de cette période, il devient également président du groupe « Arts du Métal » des Meilleurs Ouvriers de France, conseiller pour les métiers d’art auprès des ministres successifs de la Culture, et auteur de diplômes pour l’Éducation nationale, tout en trouvant le temps d’écrire ses premiers romans historiques, dont Les Griffes de l’Hermine et Les Moissons du Nouveau Monde.
Il prend sa retraite en 2002 et s'installe à Lannion[2]. De retour en Bretagne, il fait la connaissance de Patrick Cothias avec qui il coécrit plusieurs romans[6]. Ordas rédige les scénarios de bandes dessinées historiques, s'intéressant « à toutes les périodes, mais surtout celles de transitions. À des grands drames pour lesquels on n'a pas toujours d'explications recevables », à l'instar du mystère entourant le LZ 129 Hindenburg ou les enquêtes autour du RMS Lusitania[2]. Pour mettre en images ses récits, il a besoin que les dessinateurs emploient un trait réaliste[3].
En 2010, il signe le roman L'Ambulance 13 dont l'écriture, commencée en 1999 se termine en collaboration avec Patrick Cothias : la bande dessinée L'Ambulance 13 représente son plus grand succès, avec 150 000 exemplaire vendus[7].
Il décède le [7]. En 2021, à titre posthume, paraît L'École buissonnière, dessinée par Alain Mounier, sur quatre adolescents qui rejoignent le maquis pendant la Seconde Guerre mondiale[8].
Traffic, t. 3 : Quai n° 7, avec Patrick Cothias (scénario) et Winoc (dessin), Bamboo, coll. Focus, 2010 (ISBN978-2-8189-0168-7) (BNF42371395)
Hindenburg, les cendres du ciel : l'incendie qui éclaira l'Amérique, coécrit avec Patrick Cothias, Bamboo, coll. Grand Angle, 2011 (ISBN978-2-8189-0578-4) (BNF42448718)
L'Œil des Dobermans, coécrit avec Patrick Cothias, Bamboo, coll. Grand Angle, trois volumes publiés entre 2011-2016[9] (ISBN978-2-35078-980-4) (BNF42277065)
Le Fils de l'officier, avec Patrick Cothias (scénario) et Christelle Galland (dessin), Bamboo, coll. Grand Angle.
Nous, Anastasia R. : elle était coupable d'être la fille du tsar, coécrit avec Patrick Cothias, Bamboo, coll. Grand Angle, 2011 (ISBN978-2-8189-0349-0) (BNF42415197)
Nous, Anastasia R., co-écrit avec Patrick Cothias, dessin Nathalie Berr, Bamboo, coll. Grand Angle, trois volumes (2012-2014) (BNF42767466)
RMS Lusitania : l'Amérique ne pardonnera pas, co-écrit avec Patrick Cothias, Bamboo, coll. Grand Angle, 2012 (ISBN978-2-8189-0902-7) (BNF42665883)