Paris en selle a été créée en 2015 à l'occasion de la première édition publique du budget participatif organisé par la Ville de Paris. L'objet initial de l'association se limitait à organiser la promotion du projet pro-vélo soumis au budget participatif. Le projet est finalement restructuré par la Ville de Paris en plusieurs sous-projets. L'association choisit de faire campagne pour le projet « En piste, encore plus d'aménagements cyclables »[3], qui arrive en tête des suffrages de l'édition 2015.
L’association se déclare indépendante de tout parti politique mais assume de participer au débat public sur l'aménagement de la ville et l'organisation des mobilités[4]. Notamment, elle affiche des positions critiques de la Mairie de Paris[5],[6]. Son fondateur, Charles Maguin, est considéré comme une « figure du lobby du vélo »[7]. Elle compte, mi-2020, près de 1 500 adhérents.
Actions et prises de position
Budget Participatif
Fondée historiquement autour du budget participatif, l'association a déposé des projets pro-vélo à chaque édition. En 2017, la Ville de Paris a choisi de ne plus autoriser les projets d'aménagements cyclables, pour permettre aux agents des services de la voirie de se concentrer sur la mise en œuvre du Plan Vélo.
L'Observatoire du Plan Vélo est relancé fin 2022 pour prendre en compte le nouveau plan vélo de la mandature 2020-2026[10], un an après l'annonce par David Belliard de ce plan d'investissement[11].
Sensibilisation au respect des aménagements cyclables
L'association entend sensibiliser les élus locaux mais aussi le grand public sur les questions de sécurité routière. Dans cette optique, elle organise le , sur le boulevard Saint-Denis de Paris, une première action de protection de la voie cyclable[12],[13]. Des militants se placent le long de cette voie, de manière à dissuader les deux-roues motorisées de l'emprunter[14]. Ce happening accompagne l'action de la Mairie de Paris, qui entend faire respecter le code de la route « pour permettre notamment de favoriser la pratique du vélo en toute sécurité »[15].
Paris en selle est à l'initiative de plusieurs collectifs inter-associations qui agissent sur des sujets ou projets d'aménagements directement liés aux conditions de circulation à vélo, notamment :
Le collectif Libérer Leclerc, qui se mobilise contre les prescriptions du préfet de Police de Paris sur le projet de réaménagement de l'avenue du Général-Leclerc[18], que le collectif considère comme un veto au projet d'apaisement de la circulation automobile. L'association Mieux se déplacer à bicyclette, membre du collectif, a lancé un recours en abus de pouvoir contre cette décision du préfet.
Le collectif Ras le Scoot[19], qui lutte contre les nuisances des deux-roues motorisés à Paris et demande notamment le respect des aménagements cyclables[20]. Ce collectif regroupe neuf associations. Il dénonce le « traitement de faveur des deux-roues motorisés » qui prévaudrait, selon lui, à Paris[21].
Vélib
Fin , Paris en Selle dénonce les retards du déploiement de Vélib2, et qualifie la situation de « fiasco »[22]. Par-delà les problèmes contingents (et notamment une grève du personnel), Paris en Selle estime que « le système High Tech de Smovengo s'avère fragile avec des problèmes logiciels et matériels »[23]. L'association dénonce le « hiatus complet »[24], entre les objectifs affichés par la ville de développer le vélo, et la dégradation du service rendu par Vélib.
En , Paris en Selle salue le plan de sortie de crise annoncé par Vélib[25], qu'elle estime de nature à « rétablir un service de base fonctionnel »[26]. Cependant, l'association estime également que l'opérateur est dans un « ratage complet », qui a un fort impact sur le développement du vélo à Paris, puisque Vélib représentait un tiers du trafic du temps qu'il fonctionnait[27].
Hommages à Paul Varry
Suite au décès le de Paul Varry membre actif et référant du groupe local Paris Centre, Paris en selle et Mieux se déplacer à bicyclette ont conjointement appelé à un hommage le place de la Madeleine à quelque pas du lieu du drame[28].
↑« Vélib' : élus et cyclistes craignent une catastrophe industrielle », Les Échos, (lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Angélique Chrisafis, « Wheels come off Paris bike-share scheme after €700m », The Guardian, (consulté le ) : « Simon Labouret of the cycling group Paris en Selle (Paris in the Saddle) agrees. “Users feel exasperated and angry at a system that doesn’t work,” he said. “This was a service that was very popular and used by a large number of Parisians. When the scheme worked, one third of bikes on the road in Paris were Vélibs. It was a good way of getting to work or university for people who didn’t have their own bikes, because not everyone in Paris has space for their own and the rate of bike theft is very high. “The current Vélib fiasco is at complete odds with Paris’s objective to increase bike lanes and get more people cycling.” ».
↑« Vélib' : un plan de « sortie de crise » attendu d'ici à la fin de la semaine », Le Point, (lire en ligne, consulté le ).