Panicaut maritimeEryngium maritimum Eryngium maritimum
Panicaut maritime
Le Panicaut maritime ou Chardon bleu des dunes (Eryngium maritimum), est une espèce de plantes herbacées de la famille des Apiacées. Cette espèce florale est une des plus emblématiques des littoraux français, en particulier des côtes sableuses mais elle régresse en raison de la surfréquentation littorale, ce qui explique que le Conservatoire du littoral en a fait son emblème[1]. TaxonomieÉtymologieNoms vernaculairesL'espèce porte différents noms vernaculaires : panicaut de mer, chardon des dunes (appellation impropre car les vrais Chardons appartiennent à la famille des Asteraceae ), Chardon roulant[2] (plante virevoltante), houx de mer. DescriptionC'est une plante vivace psammophyte glauque-bleuâtre dont la hauteur varie de 30 à 60 cm. Les tiges glabres sont rameuses et striées. Les feuilles coriaces et épineuses (le sclérenchyme foliaire permet de résister à la fanaison par manque d'eau) sont fortement veinées. Les feuilles radicales comportent un pétiole alors que les feuilles supérieures sont embrassantes. Elles ont des dents épineuses. L’inflorescence se présente sous une forme globuleuse de fleurs bleues en ombelles aux rayons très courts qui leur donnent une allure très compacte, hémisphérique de pseudo-capitule. Son appareil racinaire peut être très long (1,5 m en moyenne mais pouvant atteindre 3 à 5 m) : la racine pivotante lui assure un solide ancrage contre le vent tout en lui permettant de puiser l'eau en profondeur jusqu'à la nappe phréatique et de la stocker[3]. La souche qui émet des stolons souterrains accumule des réserves dont la plante se nourrit l'hiver lorsqu'elle a perdu ses parties aériennes. On le rencontre en taches parfois importantes dans les dunes et zones de galets du littoral. La floraison a lieu de juin à septembre[4]. Comme le Panicaut champêtre, ses racines peuvent être les hôtes du Pleurote du panicaut. Ses principales caractéristiques sont[5] : Organes reproducteurs :
Graine :
Habitat et répartition :
Statuts de protection, menacesL'espèce n'est pas considérée comme étant menacée en France. En 2021 elle est classée Espèce de préoccupation mineure (LC) par l'UICN. Toutefois localement l'espèce peut être en régression en raison de la surfréquentation littorale : elle est considérée Vulnérable (VU) en Picardie ; elle est en Danger-critique (CR) en Haute-Normandie. Elle bénéficie d'un strict statut de protection dans plusieurs régions (Nord-Pas-de-Calais, Bretagne) et départements français (Vendée, Loire Atlantique)[8],[9], interdisant sa destruction et la cueillette des fleurs. UtilisationsToute la plante, mais particulièrement la racine, est diurétique, apéritive et a des propriétés anti-inflammatoires, antivirales et anti-cancéreuses. Ces propriétés reposent sur sa teneur en saponines qui sont également très faiblement toxiques (pouvoir hémolytique), d'où la recommandation de la consommer en petites quantités et plutôt cuite[10]. Les racines, une fois bouillies et grillées ont un goût qui rappelle la châtaigne[9]. En Grande-Bretagne on en fait des sucreries que Shakespeare mentionne :
— W. Shakespeare, Merry Wives Of Windsor Son aptitude à se dessécher sans perdre sa forme et ses couleurs font du chardon des dunes le candidat idéal pour les bouquets secs, ce qui explique qu'il ait été victime de cueillette excessive[11]. LittératureMaintenant que mon temps décroît comme un flambeau — Victor Hugo, Les Contemplations, Paroles sur la dune Notes et références
Voir aussiArticle connexeLiens externes
|