Palais épiscopal de ViviersPalais épiscopal de Viviers
Le palais épiscopal de Viviers, devenu hôtel de ville en 1986, est situé à Viviers (Ardèche), en France[1]. LocalisationLe palais est situé sur le territoire de la commune de Viviers, dans le département français de l'Ardèche. HistoriqueÀ l'origine de l'évêché de Viviers, la résidence des évêques était située dans le quartier du Château, à proximité de la cathédrale. En 1540, Claude de Tournon, trouvant l'évêché trop vétuste, décida de s'installer dans son hôtel de Bourg-Saint-Andéol. Ses successeurs firent de même jusqu'au XVIIIe siècle. Ce bâtiment a été construit par l'architecte Jean-Baptiste Franque pour l'évêque de Viviers François Renaud de Villeneuve (évêque entre 1723 et 1748)[1],[2]. Il semble que ce choix de l'architecte soit dû à un frère d'un chanoine de Viviers, M. de Linage, pour qui l'architecte avait construit un hôtel particulier à Beaucaire, car dans une lettre du , M. de Linage écrit à Franque : « je n'ai pas eu de nouvelles de mon frère le chanoine au sujet du projet de bâtisse de Mgr de Viviers ; j'ai eu l'honneur de le voir à Nîmes et de l'assurer qu'il serait content de vous ». La correspondance entre l'architecte et l'évêque permet de suivre les circonstances de la construction. La première pierre est posée le . Le , l'abbé Roche, secrétaire de l'évêque, écrit à Franque : « le sol de la maison à bâtir se trouvera préparé dans cette semaine, la vigne et les arbres seront arrachés et ainsi Monseigneur souhaite que vous vous rendiez ici le 27 ou 28 de ce mois pour commencer et planter les piquets ». Sur place, les travaux sont dirigés par Claude Projet, maître maçon de Nîmes, et collaborateur de Franque pour beaucoup de ses projets. L'évêque fait subir de nombreuses modifications dans la disposition des pièces. La construction de l'aile gauche est entreprise à la fin de l'année 1733. En , l'évêque se plaint que les travaux de l'hôtel de Roqueplane avancent plus vite que ceux de l'évêché. En , l'évêque écrit que la salle à manger et le salon à l'italienne ne sont toujours pas pavés. Le nouveau palais épiscopal est béni le . La réception définitive des travaux n'a eu lieu que le . Elle est effectuée par M. Piot, directeur des travaux publics de la sénéchaussée de Beaucaire et de Nîmes. Faute de moyens financiers, l'évêché n'a pas été terminé. Il manque l'aile droite. Le bâtiment n'ayant pas été vendu par lots, il retrouve son affectation d'évêché le quand le diocèse de Viviers qui avait été rattaché à Mende est rétabli. Des travaux sont entrepris pour le remettre en état. Il est confisqué par l'État en 1906 mais est racheté par l'association diocésaine en 1927. Le Palais épiscopal devient hôtel de ville par échange avec l'hôtel de Roqueplane, le . L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1989[1]. Son parc a accueilli les ordinations épiscopales de Mgr Jean Bonfils en et de Mgr François Blondel en janvier 2000 sous chapiteau chauffé, la capacité d'accueil de la cathédrale étant trop petite pour ces célébrations. DescriptionLe plan de l'évêché est simple. C'est un hôtel entre cour et jardin, de plan rectangulaire. Il était à l'origine agrémenté d'un parc à la française qui n'est plus visible. Le portail principal se trouve à l'ouest. Il est précédé d'une avant-cour de plan ovale, s'ouvrant sur la cour d'honneur, et entourée de deux pavillons abritant des remises et le logement du portier. Il était prévu à l'origine deux ailes qui encadraient la cour d'honneur. Seule l'aile gauche, dite « aile des cuisines », a été construite. Dans l'hôtel, le vestibule d'entrée et le salon à l'italienne qui le suit, constituent la travée centrale du bâtiment, dans l'axe de la cour d'honneur. Ce sont deux salles qui saisissent le visiteur par leurs proportions et la qualité de leur décoration. On accède à l'étage par un escalier situé dans une pièce à droite du vestibule. La chapelle de l'évêché se trouve au premier étage. Décor intérieurLe palais épiscopal possède de remarquables décors intérieurs baroques :
Les dessus de portes sont décorés de tableaux en camaïeu gris-vert représentant les quatre saisons. Sous l'encorbellement de la tribune ont été peintes des guirlandes polychrome sur toute sa longueur, avec, au centre, des médaillons ovales en camaïeu bleu représentant les quatre éléments symbolisés par Junon, Vulcain, Cybèle et Neptune. Les peintures auraient été faites d'après des dessins envoyés de Rome par François II Franque en 1736. D'après l'abbé Roche, elles auraient été faites par un décorateur italien, élève de Charles-Joseph Natoire.
Références
AnnexesBibliographie
Articles connexes
Liens externes
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