Ces punaises sont de taille moyenne, de forme plutôt élancée. La face avant de la tête est bien redressée et rainurée longitudinalement sur le front. Habituellement, un collier bien développé à l'avant du pronotum est présent (contrairement aux Drymini et aux Stygnocorini). Les antennes et les pattes sont allongées. Les stigmates abdominaux (ou spiracles) sont tous ventraux. Il n'y a pas de mesolatérotergites (segment latéral intermédiaire) (contrairement aux Phasmosomini) entre le connexivum (segments latéraux) et les tergites (segments centraux). Les trichobothries du segment ventral 5 de l'abdomen sont plus proches du bord postérieur du segment que du stigmate. Les ailes postérieures ont une nervation réduite. Les juvéniles ont trois ouvertures de glandes odoriférantes sur le haut de l'abdomen, placées à la suture des segments 3 à 6[2],[3].
Répartition et habitat
Cette tribu a une répartition cosmopolite, avec sa plus grande diversité dans la zone nétropicale, surtout dans la partie intertropicale (et surtout le genre Ozophora très diversifié, notamment dans les Antilles[4], avec près de 110 espèces au total[5], difficiles à différencier) et en Asie du Sud-Est[2],[6].
Dans le Paléarctique occidental, seuls deux genres sont présents, Marmottania, avec une ou deux espèces (peut-être synonymes) en Afrique du Nord et jusqu'en Israël (dont une également aux Canaries), et Noualhieria, avec trois[7] à quatre[8] espèces endémiques des Canaries.
Au Canada, deux espèces sont mentionnées, Ozophora occidentalis et O. picturata[7]. En Amérique du Nord, les espèces présentes y sont par extension vers le nord d'espèces tropicales, à l'exception d'un groupe d'espèces, appelés « groupe de picturata » par Slater[9].
On rencontre les Ozophorini soit dans la litière, soit sur les plantes basses sous les arbres-hôtes, soit sur ces arbres eux-mêmes, souvent des Ficus (Moraceae)[10].
Biologie
Les membres de cette tribu sont généralement des suceurs de graines. Plusieurs espèces d'Ozophora sont associées à des espèces du genre Ficus[10]. Mais la biologie de plusieurs genres est encore inconnue.
Aujourd'hui, le groupe contient une trentaine de genres et environ 230 espèces, dont le site Lygaeoidea Species Files tient un catalogue en ligne[7]. Des espèces restent à décrire.
Liste des genres
Selon BioLib (7 janvier 2023)[12] complété à partir de Lygaeoidea Species Files[7] :
↑ abc et d(en) Randall T. Schuh et Christiane Weirauch, True bugs of the world (Hemiptera, Heteroptera) : classification and natural history., Manchester, Siri Scientific Press, , 800 p. (ISBN978-0-9957496-9-6 et 0-9957496-9-8, OCLC1125224106, lire en ligne), p. 594, 596, 602
↑Jean Péricart, Hémiptères Lygaeidae euro-méditerranéens, vol 2, Paris, Fédération française des sociétés de sciences naturelles, coll. « Faune de France », , 476 p. (lire en ligne), pp. 112, 219-226
↑James A. Slater, « Seven New Species of Ozophora from the West Indies with Notes on Some Previously Described Species (Hemiptera: Lygaeidae) », Journal of the New York Entomological Society, vol. 98, no 2, , p. 139–153 (ISSN0028-7199, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Berend Aukema, J. P. Duffels et M. Baez, « A checklist of the Heteroptera of the Canary Islands. », Denisia, Biologiezentrum Linz, vol. 19 « Hug the bug. For love of true bugs. Festschrift zum 70. Geburtstag von Ernst Heiss (W. Rabitsch, ed.) », , p. 755-774 (ISSN1608-8700, lire en ligne [PDF], consulté le )
↑James A. Slater, « The Ozophorini of the Western United States and Baja California (Hemiptera: Lygaeidae) », Journal of the New York Entomological Society, vol. 96, no 1, , p. 91–109 (ISSN0028-7199, lire en ligne, consulté le )
↑ a et b(en) Luis Cervantes Peredo, Iliana Pacheco et Aaron Sanchez, « Immature stages and life cycles of five species of Ozophora uhler (Hemiptera: Rhyparochromidae: Ozophorini) associated with figs in Mexico », Proceedings of the Entomological Society of Washington, vol. 106, , p. 654–674 (lire en ligne [PDF], consulté le )