Plutôt grandes espèces robustes, de couleur générale brun parfois roussâtre, avec souvent du noir et du blanc, au pronotum caréné (lamelliforme) sur ses marges latérales. On les distingue des autres Rhyparochrominae par le fait que les stigmates (ou spiracles) abdominaux sont ventraux, sauf sur les segments 3 et 4 où ils sont dorsaux. Les juvéniles ont une suture de l'abdomen se terminant en « Y » sur les côtés. Comme les Udeocorini, les latérotergites sont divisés en deux parties, interne et externe. Certaines espèces peuvent être brachyptères[2],[3].
Répartition et habitat
Les Rhyparochromini sont cosmopolites, avec la plus grande diversité dans les régions tropicales et subtropicales de l'Ancien monde, et une faune paléarctique plutôt diverse.
Les Rhyparochromini sont généralement des chercheurs de graines au sol, dans la litière, mais peuvent également monter dans les plantes, par exemple les graminées.
Beosus maritimus hiverne à l'état adulte et isolément, dans la litière, près des lieux de développement. Chez Rhyparochromus vulgaris, l'hibernation a lieu en groupes, parfois grands, y compris avec d'autres Lygaeoidea, sous l'écorce de souches, dans des arbres creux ou autres abris[2].
En général, ces espèces ne sont pas considérées comme des problèmes pour l'agriculture, mais Dieuches armatipes s'en prend aux arachides récoltées en Afrique, lorsqu'elles sont mises pour sécher[8].
Systématique
Le premier taxon supragénérique de Rhyparochromidae a été décrit par les entomologistes français Amyot et Serville en 1843[9]. La tribu des Rhyparochromini a été reconnue par Carl Stål en 1872 en tant que division des Rhyparochrominae. En 1957, J. A. Slater en extrait les Megalonotini, jusqu'alors amalgamés et en fait une tribu séparée[3]. Péricart considère que tous les genres euro-méditerranéens autres qu'Aellopus, Beosus, Dieuches et Peritrechus (soit Aellopideus, Callistonotus, Graptopeltus, Liolobus, Microtomideus, Panaorus, Plinthurgus, Ragliodes, Raglius, Rhyparochormus s. str., et Xanthochilus) appartiendraient à un « complexe Rhyparochromus sensu lato » nécessitant plus de travaux, et les traite comme des sous-genres de Rhyparochromus[2].
On distingue une bonne quarantaine de genres et plus de 350 espèces, dont le site Lygaeoidea Species Files présente un catalogue en ligne[3],[10].
Fossiles
Des fossiles de 4 espèces éteintes ont été découverts, trois dans le genre actuel Raglius et une dans le genre actuel Rhyparochromus, ainsi qu'une espèce non identifiée du genre actuel Peritrechus. Le plus ancien de ces fossiles a été trouvé dans le Colorado et remonte au Priabonien (Eocène supérieur, il y a −37 à −34 millions d'années)[11].
Liste des genres
Selon BioLib (25 décembre 2022)[1], complété et corrigé à partir de Lygaeoidea Species Files[10] :
↑ ab et cJean Péricart, Hémiptères Lygaeidae euro-méditerranéens, vol. 3, vol. 84c, Fédération française des Sociétés de Sciences naturelles, , 468 p. (lire en ligne), pp. 185-312
↑ abc et d(en) Randall T. Schuh et Christiane Weirauch, True bugs of the world (Hemiptera, Heteroptera) : classification and natural history., Manchester, Siri Scientific Press, , 800 p. (ISBN978-0-9957496-9-6 et 0-9957496-9-8, OCLC1125224106, lire en ligne), p. 597, 602
↑(en) Thomas J. Henry, « Raglius alboacuminatus (Goeze) and Rhyparochromus vulgaris (Schilling) (Lygaeoidea : Rhyparochromidae): Two palearctic bugs newly discovered in North America », Proceedings- Entomological Society of Washington, vol. 106, no 3, , p. 513-522 (lire en ligne [PDF])
↑(en) Susanna Acheampong, Ward B. Strong, Michael D. Schwartz et Robert J. Higgins, « First Canadian records of two invasive seed-feeding bugs, Arocatus melanocephalus (Fabricius, 1798)(Hemiptera: Heteroptera) and Raglius alboacuminatus (Goeze, 1778) (Hemiptera: Heteroptera). », Journal of the Entomological Society of British Columbia, vol. 113, , p. 74–78 (ISSN1929-7890, lire en ligne, consulté le )