Ouled Sidi YahiaOuled Sidi Yahia
Les Ouled Sidi Yahia ou Ouled Yahia sont une confédération tribale arabo-berbère[1], appartenant aux Chaouis. Ils se situent dans la ville de Tébessa, à proximité des frontières algéro-tunisiennes, où ils partagent la ville avec la confédération tribale des Nememchas appartenant aux Chaouis. Géographiquement les Ouled Sidi Yahia occupent le Nord Ouest de Tébessa et les Nememchas occuperaient le Sud Est de Tébessa près de la frontière Tunisienne. Nous retrouvons la confédération tribale des Ouled sidi Yahia dans les montagnes du Rifs [peuple rifains] qui sont un groupe appartenant à la branche des zénètes de lien parenté avec les Chaouis qui selon les historiens auraient fuient l’arabisation des Ommeyades de Syrie dans l’Est algériens[2],[3]. Les historiens [Qui ?] évoquent leur manifestation et leur organisation cultuelle et politique, depuis le XIIe siècle en Afrique du Nord : participation aux affaires dynastiques notamment des Zirides en Algérie et en Tunisie[réf. nécessaire]. HistoireSidi Yahia est un Wali salah c'est-à-dire un «musulman vertueux» ayant vécu au XIIe siècle. La communauté dans laquelle il a vécu porte aujourd'hui son nom. Son héritage constitue le lien fédérateur de toutes les tribus qui se déclarent des Ouled Sidi Yahia. Certaines sources comme Ibn Khaldoun ou Boubaker Al Senjahi ne précisent pas l'origine de Sidi Yahia.[réf. nécessaire] Cependant, par tradition, ses fidèles affirment que Sidi Yahia est venu d'Orient et plus précisément de Bagdad. D'autres considèrent que ce Wali est plutôt autochtone, originaire de l'est de l'Algérie, voire selon certains du Maroc. Cependant, le mausolée de Sidi Yahia le plus ancien et le plus visité par la communauté des Ouled Si Yahia et des croyants de toute région, se trouve à l'est d'Algérie près de la ville de El Meridj, à proximité des frontières algéro-tunisiennes, dans les territoires des Magharsa, Malim et Haraïssia. Les Haraïssia sont supposés les "gardiens du temple" avec la bénédiction des autres communautés. Typologie : les tribusLes tribus des Ouled Sidi Yahia sont essentiellement présentes en Algérie et, dans un degré moindre, au Maroc et en Tunisie. En AlgérieLes tribus les plus étudiées sont celles d'Algérie.
Au MarocLes tribus établies au Maroc accordent plus d'importance à la dimension cultuelle de leur attachement à Sidi Yahia. Par exemple, le Saint gardien de la ville de Oujda est Sidi Yahia. En TunisieEn Tunisie, le lien est plus dilué et les tribus n'établissent pas nécessairement un lien direct avec le mausolée de Sidi Yahia à l'est de l'Algérie. Toutefois, plusieurs familles portent le nom de El Yahiaoui, Yahiaoui, Ben Yahya, et sont localisées partout en Tunisie notamment à Tunis, dans le gouvernerait du Kef et vers Sousse. Un mausolée à Sousse est dédié à Sidi Yahia[5], la Merdersa Sidi Yahia de Tunis et la Mosquée El Borj de Tunis sont dédiés à un certain Sidi Yahia El Slimani el Yemeni (serait-il originaire du Yémen ?). Ils auraient été construits durant le règne hafside au XIVe siècle (VIIIe siècle de l'hégire). EthnologieCulteLes Ouled Sidi Yahia sont de tradition et de culte islamique. Leur islamité est traditionnellement savante et paisiblement cultuelle selon Ibn Khaldoun[6]. Au XXe siècle, Charles-André Julien et Jacques Berque ont tenté également d'étudier leur influence en Afrique du Nord principalement au Maghreb[7]. TraditionsJacques Berque, éminent sociologue et orientaliste d'Afrique du Nord, rattache les Ouled Sidi Yahia à un groupe ethnique arabe, bien différent des Ouled Nail et des autres groupes Hilaliens, en raison probablement d'un possible métissage avec les Berbères et de leur traditions fortement et pudiquement joyeuses[2], évoque leur culte et traditions qui se caractérisent par une forme de tolérance et de gaité de vie. Certains tribus célèbrent encore cette joie de vie lors des occasions et fêtes traditionnelles[2]. SymbolesLes ouled Sidi Yahia ont une identité culturelle qui repose sur l'attachement à leur Wali.
Sidi Zilaoui, Sidi Locif, Sidi Amar, Sidi Abdallah, Sidi Taleb, Sidi Miskine. Sidi Zilaoui est le wali de la communauté des chegrouche
Lieux-dits "Sidi Yahia"Au Maghreb, les ouled Sidi Yahia sont établis le long de la chaîne de l'Atlas. Leur campement est souvent désigné par le nom de leur wali Sidi Yahia Ben Taleb, un wali des Zawali. Par exemple, à la frontière algéro-tunisienne, à 2 kilomètres de la ville de El Miridj où se trouve son tombeau, la région de Morsott - Boukhadra a porté son nom : Jihat Sidi Yahia, Oued Sidi Yahia etc. Vers l'ouest jusqu'au Maroc en passant par Alger, nombreux sont les lieux-dits qui portent son nom, y compris le cimetière de Sidi Yahia à Alger. Ouled Sidi Yahia ou Sidi Yahia est plusieurs fois un nom de lieu en Algérie, en Tunisie et au Maroc. Notes et références
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