Otto Georg Thierack
Otto Georg Thierack, né le à Wurzen (Royaume de Saxe) et mort le à Stukenbrock (Allemagne occupée), est un juriste et homme politique allemand. Membre du NSDAP, il est ministre de la Justice entre 1942 et 1945. BiographieJeunesses et étudesDe 1914 à 1918, il participe à la Première Guerre mondiale en tant que volontaire (Kriegsfreiwilliger). Blessé au combat, il garde plusieurs stigmates du conflit sur son visage, notamment d'importantes balafres au front et à la joue. Il termine la guerre avec le grade de leutnant et est décoré de la croix de fer de 2e classe. Jusque 1942Il dirige le Volksgerichtshof de 1936 à 1942. Ministre de la JusticeIl est ministre de la Justice du Troisième Reich de 1942 à 1945. En septembre 1942, il prend part à la décision d'Hitler de ne pas déporter à l'Est les « mischlinge » (Allemands issus de mariages mixtes entre Juifs et non Juifs) avant la fin de la guerre[1]. Il porte un nouveau projet d'ordonnance qui retire aux Juifs quasiment toute protection juridique face aux juridictions du Troisième Reich puis il accepte, à la suite de la rencontre le avec Heinrich Himmler un transfert de compétence entre justice et police de sorte que les procédures et poursuites légales visant les « asociaux » (Juifs, Tziganes, Polonais, Russes, Ukrainiens, Tchèques et Allemands) soient transférées à la SS. L'ordonnance entra en vigueur le . Le , il signe l'ordonnance qui d'une part ôte aux Juifs et aux Tsiganes le droit d'acquérir la nationalité allemande[2] et donne, d'autre part à la seule police la compétence et le droit de punir les Juifs[3]. Il écrit à Martin Bormann :
À ce titre, en 1945, il décrète le 25 février la création de cours martiales d'urgence, constituées d'un juge des affaires criminelles, d'un responsable du parti et d'un officier, afin de juger les actes de désertion, de sabotage, conférant ainsi un cadre légal à la terreur ; les citoyens allemands qui émettent des doutes sur la victoire du Reich sont aussi concernés par ces mesures qui s'abat sur les territoires allemands encore contrôlés par la Wehrmacht[5] ; ces tribunaux prononcent des sentences sans appel, immédiatement exécutoires[5]. Environ 10 000 personnes ont été exécutées après jugement[6]. Après le suicide de Hitler, il est membre du gouvernement de Flensbourg, toujours en tant que ministre de la Justice. Après sa capture par les Alliés, il se suicide par empoisonnement afin d'échapper au procès des Juges, à Nuremberg, en 1946. Notes et références
Bibliographie
Liens externes
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