Hyrdanès et sa famille disparaissent en 410 av. J.-C. à la suite d'un complot tramé par la reine Parysatis, sœur-épouse de Darius II et mère d'Artaxerxès II, qui voulait venger sa fille Amestris, délaissée par Teritouchmès qui avait épousé sa propre sœur Roxane[4].
Satrape
Selon Xénophon[5], dès 401 av. J.-C., Orontès contrôle l'Arménie où il disposait d'une résidence et d'un « paradis » comme satrape avec comme collègue Tiribaze, « hipparque » en Arménie occidentale[6].
En 387/386-383/381, ils participent ensemble à la campagne de Chypre contre Évagoras. C'est à cette époque que, chargé des forces terrestres, il accuse le satrape Tiribaze, commandant de la marine achéménide, d'avoir mené des négociations personnelles lors du siège de Salamine, et que le Grand-Roi, soutenant Tiribaze, exclut Orontès du « nombre de ses amis ». C'est sans doute après cet épisode qu'il est transféré en Mysie[7].
Orontès est ensuite impliqué dans la grande révoltes des satrapes d'Asie Mineure de 366-361 avec Mausole de Carie, Datamès de Cappadoce et Ariobarzanès, ancien satrape de Phrygie. Alors qu'il contrôlait certaines parties de l'Anatolie occidentale autour de Pergame, il semble qu'il se rebelle ouvertement contre l'Empire achéménide lorsqu'il mène un combat contre le satrape de Dascylion et frappe des monnaies à son nom en Ionie[8].
Orontès n'aurait ensuite pas hésité à trahir ses alliés pour rentrer en grâce auprès du nouveau Grand-Roi Artaxerxès III. Après avoir rassemblé de l'argent pour lever une armée de mercenaires et pris des contacts avec le Pharaon Tachôs, Orontès se saisit de ses mercenaires et les livre aux officiers d'Artaxerxès III afin d'obtenir son pardon. Orontès est alors chargé par le Grand-Roi d'une expédition en Égypte qui se termine par la reddition de Tachôs[9].
↑Homonyme et réputé descendant d'Hydarnès, l'un des sept nobles perses qui, après avoir tué le mage Smerdis, avaient porté au trône l'Achéménide Darius Ier.
↑Pierre Briant, op. cit., « D'Artaxerxés Ier à Artaxerxés II », p. 589.