Au cours de l'insurrection de Budapest de 1956, des Hongrois conduisirent un char soviétique T-54A sur le terrain de l'ambassade du Royaume-Uni. De l'examen de son blindage et de son canon D-10 de 100 mm, les Britanniques conclurent que leur propre canon anti-char QF 20 pounder serait incapable de le vaincre. Ils décidèrent donc d'adopter un canon de 105 mm[2] et il fut donc remplacé par le Royal Ordnance L7 de 105 mm spécialement conçu pour s'adapter à la monture de tourelle du QF 20 pounder à partir de 1959[3].
Description
La conception du 20-pdr est basée sur celle du canon de 88 mm allemand des chars Tigre II[3]. Comme celui-ci, le 20-pdr avait une longueur de 66,7 calibres et pouvait tirer des obus perforants à tête balistique (Armour-Piercing Capped Ballistic Capped, ou APCBC). Ceux-ci avaient une vitesse à la bouche de 1020 m/s et pouvaient traverser 21 cm de blindage homogène. Il tirait également des obus perforants à sabot sous-calibrés Armour-Piercing Discarding Sabot (APDS), ayant une vitesse à la bouche de 1465 m/s et capable de traverser 30 cm de blindage[4]. Le 20 pounder pouvait aussi tirer des obus à haut pouvoir explosif et des schrapnels.
↑(en) Website on British projectiles. Dunstan, p. 10, note aussi que les projectiles APDS du 20-pdr avaient deux fois la capacité de pénétration d'un obus de 88 mm perforant. Si on admet qu'il fait référence au canon du Tigre I, 305 mm correspond en effet à environ deux fois les performances des obus perforants du char Tigre. Les chiffres cités correspondent à une portée en dessous de 100 m, avec un angle de 90°.
(en) Simon Dunstan, Centurion Universal Tank 1943-2003, Oxford, Osprey, , 48 p. (ISBN1-84176-387-X).
(en) Richard Ogorkiewicz, Technology of tanks, Coulsdon, Surrey, Jane's Information Group, , 424 p. (ISBN0-7106-0595-1).
(en) Stevenson Pugh Pugh, Fighting Vehicles and Weapons of the Modern British Army, Macdonald & Co. (Publishers), Ltd, , 125 p. (OCLC10010960, LCCN63003319, présentation en ligne).