Oletta (piève)Oletta est une ancienne piève de Corse. Située dans le nord-est de l'île, elle relevait de la province du Nebbio sur le plan civil et du diocèse de Nebbio sur le plan religieux. GéographieOletta se situe à l'ouest du Nebbio, au nord de l’En-Deçà-des-Monts, « pays » équivalent de l'actuel département de la Haute-Corse. Les pièves voisines d'Oletta sont[1] :
Au début du XVIe siècle, vers 1520, la pieve d'Oletta comptait environ 1 000 habitants et avait les lieux habités suivants[2] :
Au début du XVIIIe siècle, dans le rapport rédigé à la demande des autorités génoises, l'abbé Francesco Maria Accinelli a écrit : « Le Cinque Pieui del Nebbio, sono Patrimonio, Olmetta, Oletta, Farinole, S.Pietro, e S.Quilico. »
— Francesco Maria Accinelli in L’histoire de la Corse vue par un Génois du XVIIIe siècle, p. 223 de son manuscrit. Et de préciser plus loin : « Provincia del Nebbio [...] Pieve di Oletta : Poggio di Oletta 290. Oletta 587 »[3]. HistoireMoyen ÂgeDans le Haut Moyen Âge, l'ensemble des structures civiles et religieuses subit d'importantes modifications en raison du dépeuplement causé surtout par l'occupation sarrasine[Note 1], du IXe siècle au IXe siècle jusqu'en 1185 date de leur expulsion, et les incessantes incursions barbaresques dès le XIVe siècle.
Au début du XIe siècle le nord de la Corse est libéré du joug sarrasin par la coalition pisano-génoise. En 1077, Grégoire VII confie l'administration de la Corse à l'évêque de Pise. L'île comptait alors 6 diocèses : Aléria, Sagone, Ajaccio, Mariana, Accia et Nebbio. En 1092, le pape Urbain II nomme archevêque Daibertus, évêque de Pise, qui devient métropolitain-suzerain des 6 diocèses corses. En 1123, sollicité par les Génois, le pape Innocent II élève à la dignité archiépiscopale dans l'église de Gênes, 3 évêques en Corse : Mariana, Accia et Nebbio.
— Daniel Istria : Pouvoirs et fortifications dans le nord de la Corse : du XIe siècle au XIVe siècle, p. 107 Sur le livre de taglie de 1454, les hameaux d'Oletta y sont regroupés et cités après ceux de Rosolo, sous le nom de Sant' Andrea et San Cervone d'Oletta[Note 2]. Temps modernesEn 1769, la Corse passe sous administration militaire française. Les pievi d'Oletta et d'Olmetta prennent le nom de pieve de Tuda. Après la cession de la Corse à la France, en 1789 l'île passe sous la souveraineté du royaume de France. La pieve de Tuda devient en 1793 le canton de Tuda, qui devient en 1828 le canton d'Oletta[Note 3]. La pieve religieuseOletta relevait de l'autorité épiscopale du diocèse du Nebbio dont la cathédrale se trouve à proximité de Saint-Florent. Nebbio fut abandonné par les évêques qui s'installent à Fornacce (aujourd'hui hameau de San-Gavino-di-Tenda). Le diocèse est supprimé en 1790 par l'Assemblée constituante, au profit d'un diocèse corse unique situé à Bastia, il sera officiellement incorporé par le pape au diocèse d'Ajaccio dans le cadre du Concordat de 1801. Voir aussiBibliographie
Articles connexesLien externeNotes et référencesNotes
Références
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