Obstacle didactique« Un obstacle didactique est une représentation de la tâche, induite par un apprentissage antérieur, étant la cause d’erreurs systématiques et faisant obstacle à l’apprentissage actuel »[1]. « Il y a obstacle lorsque les conceptions nouvelles à former contredisent les conceptions antérieures bien assises de l’apprenant » (Bednarz, Garnier, 1989). On peut penser que ce concept a été créé par analogie aux obstacles épistémologiques décrits par Gaston Bachelard[2]. Un obstacle didactique est donc une représentation négative de la tâche d'apprentissage, induite par un apprentissage antérieur, et faisant entrave à un apprentissage nouveau. Il y a donc obstacle lorsque les « conceptions nouvelles » à s’approprier contredisent les « conceptions antérieures » de l’élève. G.Brousseau (1986)[réf. nécessaire] identifie trois types d’obstacles :
Obstacle et résistanceConsidérer l'apprenant dans la relation didactique amène à introduire sa dynamique propre et ses possibilités d'évolution au contact du savoir. Maine de Biran a conduit une réflexion approfondie sur l'habitude et son influence quant à la « faculté de penser ». Il pose le problème en termes de résistance comme source du procès de la connaissance. Dans cette réflexion peut se retirer l'idée d'une extériorité dans la possibilité de transformation par le dépassement des résistances au changement issues de l'habitude. Notion d’obstacle didactique en E.P.S.On distingue les catégories d’obstacle suivantes :
Cette notion « (…) implique la nécessité d’une réorganisation dans les ressources et d’un remaniement des procédures du sujet pour franchir le palier dans sa progression (cf. options constructives de l’apprentissage)[3]. Dans cette perspective, cite J.P. Dugal, c’est bien « de l’apparition d’un obstacle dans l’exécution d’une tâche que surgit la nécessité d’apprendre »[4]. On peut de manière générale, le formuler de la sorte : « passer de... à … ». Ainsi « La notion d’obstacle peut se révéler intéressante pour la structuration des contenus d’enseignement en ce qui concerne les activités techniques à complexification croissante, comme la gymnastique par exemple »[5]. « Sur la base de l’identification des obstacles rencontrés par les élèves, l’enseignant pourra proposer des situations-mères différenciées intégrant l’obstacle à franchir pour les différents groupes d’élèves en fonction de leur niveau d’adaptation momentané, afin de tenter de franchir un palier dans l’apprentissage »[3]. ExemplesEn boxes pieds-poings chez un pratiquant débutant, il lui faut passer d’une représentation d’attaque simple « j’attaque directement la cible libre » à « j’essaie de porter des attaques composées pour créer un déséquilibre dans la défense adverse ».
Notes et références
Voir aussiArticles connexes
Liens externes
Bibliographie
|