Le noyau de Dirichlet permet notamment d'améliorer la convergence des séries de Fourier. Il intervient aussi en optique, pour rendre compte des franges et des compositions d'ondes cohérentes.
Considérations élémentaires
Équivalence des deux écritures du noyau de Dirichlet
Lorsque , c'est-à-dire lorsque x appartient à 2πℤ, le noyau de Dirichlet est la somme de 2n + 1 termes chacun égaux à 1, et vaut donc 2n + 1.
L'idée générale est de se ramener à une fonction sinus cardinal. En effet, pour ,
On reconnaît dans le second terme de cette somme une fonction prolongeable par continuité en 0, donc continue, et bornée indépendamment de n.
Dès lors, il suffit de montrer la propriété pour le premier terme de la somme qui est un sinus cardinal.
Pour ce dernier, il s'agit d'un résultat classique. On introduit la valeur moyenne du numérateur :
En spécialisant l'étude en un point x particulier, l'application a pour norme d'opérateur lui-même, qui tend vers l'infini avec n. À l'aide du théorème de Banach-Steinhaus, on peut en déduire qu'il existe des fonctions continues dont la série de Fourier diverge au point x.
où δ est la « fonction » delta de Dirac, qui en réalité n'est pas une fonction mais une distribution. En d'autres termes, le développement en série de Fourier de la distribution δp s'écrit
La distribution périodique δp est l'élément neutre pour le produit de convolution défini sur l'ensemble des fonctions de période 2π par
Autrement dit,
pour toute fonction de période 2π,
Le produit de convolution de Dn avec n'importe quelle fonction de période 2π est égal à la somme d'ordre n du développement en série de Fourier de , c.-à-d. qu'on a
Howard Levi, « A geometric construction of the Dirichlet kernel », Transactions of the New York Academy of Sciences, Series II, vol. 36, no 7, , ;640–643 (DOI10.1111/j.2164-0947.1974.tb03023.x).