Leur nombre, évalué par le gouvernement soudanais en 2003, est d'environ 2 millions de personnes, mais les estimations varient beaucoup[1].
Au XXIe siècle, ils sont organisés en petites communautés indépendantes, pratiquent majoritairement une religion traditionnelle locale et voisinent avec des tribus nomades arabes, les Baggara.
La population y subit en effet, comme au Sud, islamisation forcées[3], avec notamment l'imposition de la charia.
Le gouvernement d'Omar el-Bechir utilise alors les populations arabes de la zone comme supplétifs contre les Noubas.
XXIe siècle
Après l'indépendance du Soudan du Sud en 2011, un mouvement nouba réclame l'accès aux terres et à l'eau, et un meilleur partage des bénéfices pétroliers. Le gouvernement de Khartoum répond à cette « rébellion » par une répression accrue : les bombardements aériens causent la mort de plusieurs centaines de personnes et la fuite d'un demi-million d'autres[4].
↑On observe en français quelques variantes orthographiques du nom de ces peuples : Nouba, Noubas, Nuba, Nubas. Voir : « Nuba (peuple d'Afrique) », sur RAMEAU, BnF.
↑Jean Sellier, Atlas des peuples d'Afrique, La Découverte, , 9946 p., p. 46.
↑« Noubas peu médiatiques au Soudan », Le Canard enchaîné, , p. 8 (ISSN0008-5405)
(en) Siegfried Frederick Nadel, The Nuba: an anthropological study of the hill tribes in Kordofan, Oxford University Press, Londres, New York, 1947, 527 p.
(fr) George Rodger, Le Village des Noubas, R. Delpire, Paris, 1955, 111 p.
(en) James C. Faris, Nuba personal art, University of Toronto Press, Buffalo, 1972, 130 p. (ISBN0802018572)