L’édit impérial de décembre 828 de Louis le Pieux nous montre qu’il est convoqué pour diriger le concile de Toulouse, un des quatre conciles avec Mayence, Paris et Lyon organisés par le roi[3]. En février 835, il participe au concile de Thionville qui rétablit Louis et condamne Ebbon l’archevêque de Reims. D’après Jean-Pierre Papon Noton aurait été nommé juge, ou selon Jacques Longueval, témoin[4], lors de la déposition d'Ebbon. Dans cette période agitée, il est probablement un soutien de l'empereur Louis le Pieux.
Sous Charles le Chauve
En 841, l’archevêché de Reims devenant vacant à la suite d’un nouveau bannissement d’Ebbon, on nomme Fulcon et après la mort de Fulcon, Nothon pour successeur ; mais ni Fulcon, ni l’archevêque d’Arles ne sont consacrés dans la crainte du retour d’Ebbon[5]. Louis Duchesne mentionne qu’en 843 l’archevêque d’Arles signe au concile Germigny le privilège pour Corbion et que Nothon apparaît encore l’année suivante dans un diplôme de Charles le Chauve[6].
Sous Lothaire Ier
Nothon vécut peut-être jusqu’au tout début des années 850. Jean-Pierre Papon évoque de façon sibylline l’arrivée des Sarrasins sous son archiépiscopat, à l’époque du duc Fulcrad quand Arles et son territoire furent pillés[7], c’est-à-dire en 850. De même la GCN indique la proposition de E.P. Ewald du pour la date de la mort du prélat, tout en soulignant que cet avis ne paraît appuyé par aucun document[8].
↑Charles Joseph Hefele - Histoire des conciles d’après les documents originaux - TOME IV, livre XXI, rub. 57 et 58
ici :
La lettre du roi précise ses intentions et liste nominativement les évêques devant participer à ces quatre conciles : Après avoir prescrit la célébration des conciles, la missive impériale développe uniquement cette pensée, que les malheurs des années précédentes étaient une juste punition de Dieu ; pour ce motif, l’empereur désirait apaiser le Seigneur et lui donner satisfaction. « Dans ce but, disait l’empereur, nous décidons et arrêtons, sur le conseil des évêques et autres fidèles, la tenue de conciles dans quatre villes de notre empire. À Mayence se réuniront les archevêques Otgar de Mayence, Hadabald de Cologne, Héthi de Trêves et Bernuin de Besançon, avec leurs suffragants ; à Paris, le futur archevêque (Aldrich) de Sens et les archevêques Ebbon de Reims Ragnoard de Rouen et Landram de Tours, avec leurs suffragants ; à Lyon, les archevêques Agobard (de Lyon), Bernard de Vienne André de Tarentaise, Benoît d’Aix et Agéric d’Embrun, avec leurs suffragants; à Toulouse, les archevêques Nothon d’Arles, Barthélemy de Narbonne, Adalelm de Bordeaux et Agilulf de Bourges, avec leurs suffragants. Ils discuteront les réformes à introduire dans la vie des laïques et dans celle des clercs, et les causes qui ont entraîné les uns et les autres hors de la voie droite. Ils garderont le secret sur leurs délibérations qu’ils ne feront connaître à personne avant le moment voulu. Un notaire assermenté remplira sa fonction auprès de ces évêques et consignera le résultat de leurs délibérations.
Cet écrit ayant été lu dans le concile, Ebbon le ratifia de vive voix, et donna encore, outre les juges, trois témoins de sa renonciation ; savoir, Nothon, archevêque d'Arles, Thierri, évêque de Cambrai, et Acard, évêque de Noyon.
↑Charles Joseph Hefele - Histoire des conciles d’après les documents originaux - pages 118 et 119