Après une prépa littéraire, il est reçu à l’École normale supérieure de Lyon en 2002[1]. Il obtient une agrégation d'histoire en 2005. De 2006 à 2010 il prépare un doctorat d'histoire contemporaine sous la direction de Didier Musiedlak et Horst Möller à l'université Paris-Nanterre. Sa thèse se nomme La guerre au Reichstag : expériences de guerre et imaginaires politiques des députés sous la République de Weimar (1914-1933). Il soutient sa thèse le et obtient une mention très honorable avec les félicitations du jury. Cette dernière a été publiée en 2014 aux éditions Fayard sous le titre La catastrophe allemande, 1914-1945[2].
Il est membre depuis 2014 du CEMMC (Centre d’étude des mondes moderne et contemporain).
En 2016, il rédige une tribune en faveur de la réédition commentée de Mein Kampf[4]. Il signe par la suite en mars 2022 une tribune pour que soient retirées à l'hebdomadaire négationnisteRivarol ses aides publiques[5].
Il a été militant associatif dans la lutte contre le sida et l'écologie.
Réception
Son livre, La catastrophe allemande, 1914–1945, a été reçu très favorablement par Le Figaro, dans lequel Paul-François Paoli écrit :
Nicolas Patin [...] insiste sur [...] le rôle spécifique joué par les députés du Reichstag, durant l’entre-deux-guerres, dans le sabordage de leur institution. Fondé sur l’étude des archives allemandes, qui lui ont permis de reconstituer le parcours politique de 1 674 parlementaires élus au Reichstag avant l’accession au pouvoir d’Hitler, son travail fait ressortir plusieurs éléments saillants. Ces trois thèmes démagogiques, celui de la jeunesse contre la « gérontocratie » de la République de Weimar, de la « communauté des tranchées » et de la « communauté du peuple » vont être le ferment qui va permettre à Adolf Hitler de délégitimer, puis de détruire une institution parlementaire qui symbolisait, pour beaucoup d’Allemands, l’impuissance et la division[6].
Sa biographie de l'officier SS Friedrich-Wilhelm Krüger (Krüger, un bourreau ordinaire) a été plus discutée. Dans Le Monde, l'historien André Loez note : « Neuf dans ses matériaux, discutable dans ses interprétations, l’ouvrage contribue aux débats sur les héritages et les continuités de la violence, d’une guerre à l’autre[7]. »
Avec Christine Bouneau, La société civile organisée contre l'État (France, Europe, du XIXe siècle à nos jours) : La question des mineurs/minorés/minorisés, Pessac, Maison des Sciences de l'Homme de Bordeaux, , 163 p. (ISBN978-2-85892-604-6, OCLC1198919108, BNF46574870)