Nicolas Milet, sieur de Monville, connu sous le nom de Nicolas-François Milet, né en 1696 à Toulon et décédé le [1], est un ingénieur, architecte militaire, urbaniste, ingénieur hydraulicien français. Lieutenant-colonel d’infanterie, il commande la place des Îles d’Or pour le compte du roi Louis XIV.
Ingénieur en chef[2], il exerce les fonctions de directeur des fortifications de Toulon. Il est à l’origine de la réinstallation de troupes dans les îles d’Hyères en 1744[3].
Il dirige des travaux à Saint-Tropez en 1746-1747[6].
En 1750, il prépare un projet de canal pour relier le port de Bouc (actuellement Port-de-Bouc) au Rhône[7].
Directeur des fortifications de Basse-Provence, il rédige un projet général pour la défense de Toulon[8]. Il fait réaliser de nombreux ouvrages de défense autour du Faron et d’un fort[8] comprenant une caserne[9], une poudrière[10], ), le fort Lamalgue à Toulon, en s’appuyant sur les projets d’Antoine Niquet[11],[12], ainsi que le fort Sainte-Catherine[13].
Il apporte d’importantes modifications aux fortifications et aux darses de Toulon[14].
Son action s’étend jusqu’aux alentours de Toulon.
Il est en 1754 commandant pour le roi des Îles d’Or[15]. Un registre de catholicité de Bormes-les-Mimosas le présente comme « écuyer, sieur de Monville, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, lieutenant-colonel d’infanterie, ingénieur en chef et commandant pour le roi des Îles d’Or »[15].
En 1765, il est commandant de la milice d’Hyères et des îles d’Or[16]. Il y fait bâtir plusieurs ouvrages de défense : batterie du centre, sur l’île de Bagaud[17],
Le maréchal de Paulmy le décrit comme un « homme très intelligent, très vigilant et fort actif »[18].
Écrits de Nicolas-François Milet
Mémoire sur le golfe de Grimaud et sur la ville et la citadelle de Saint-Tropez, 1752
Description de la coste de Provence relative à la carte cy jointe, 25 feuilles, 1752.
M. de Bourcet, Mémoires militaires sur les frontières de la France, du Piémont et de la Savoie, depuis l’embouchure du Var jusqu’au lac de Genève : il a écrit le tome II en 1743[19],[20].
Petites places du departement de Toulon : Estat des logemens, magasins, fours, citernes, &c., 1752, 6 feuilles.
Copie du mémoire présenté à Mgr le comte de Maurepas le 8 juin 1744 pour luy representer la necessité de garder les isles d’Hyeres qu’on luy avoit insinué d’abandonner, 4 feuilles.
Cartes
Carte de la côte de Provence depuis l’embouchure du Rhône jusques au port de Villefranche, 125 x 48 cm, 1755 ;
Carte des rades de Toulon, 1759. batterie de Saint-Elme.
↑Bernard Forest de (1697-1761) Auteur du texte Belidor, Architecture hydraulique, ou L'Art de conduire, d'élever et de ménager les eaux pour les différens besoins de la vie. par M. Bélidor, commissaire provincial d'artillerie, professeur royal de mathématiques, aux écoles du même corps. Architecture hydraulique Seconde partie qui comprend l'art diriger l'eau de la mer & des rivières à l'avantage de la défense des places, du commerce et de l'agriculture Tome second livre troisième où l'on enseigne la construction de tous les travaux qui appartiennent aux places maritimes, 1782-1790 (lire en ligne)
↑Bernard Forest de Belidor, Architecture hydraulique, seconde partie ... tome premier ... qui comprend l'art de diriger les eaux de la mer & des rivières à l'avantage de la défense des places, du commerce & de l'agriculture . Par M. Belidor, colonel d'infanterie, .... Livre quatrième De la manière de rendre les rivières navigables, de construire les canaux de navigation, ceux d'arrosage & ceux de désséchement ca 1770, 1750-1770 (lire en ligne), p. 339
↑ a et bChristian Corvisier et Brigitte Fournel, « fort Faron », sur Inventaire général du Patrimoine culturel Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
↑Jean Rambaud, Tony Marmottans et Gabriel Jauffret, Ça s'est passé à Toulon et en pays varois (3), FeniXX réédition numérique, , 171 p. (ISBN978-2-402-12048-7, lire en ligne)
↑Alphonse Denis et Dr R. Chassinat, Hyères ancien et moderne, promenades pittoresques, scientifiques et littéraires sur son territoire, ses environs et ses îles, 4e éd. (lire en ligne), p. 292