Elle préfère les eaux peu profondes. Les tortues mâles ne retournent jamais sur le rivage.
Description
Un adulte mesure entre 95 et 130 cm et son poids varie de 100 à 150 kg .
Elle se reconnaît aisément à sa carapace lorsque ses écailles marginales sont recourbées vers le haut (ce n'est pas toujours franc). La couleur de sa dossière est verdâtre à olivâtre tirant sur le marron. Ses quatre paires d’écailles costales sont juxtaposées. La première paire d'écailles costales n'est pas en contact avec l'écaille nucale[2]. Le plastron est de couleur crème à jaune. Elle possède deux paires de quatre plaques infra marginales. Elle ne dispose que d'une seule griffe sur ses nageoires et une paire d'écailles de préfrontales[2].
Natator depressus pond moins d'œufs que les autres tortues mais ses œufs sont plus gros (entre 50 et 78 œufs ronds de 62 mm de diamètre[3]). Les femelles creusent d'abord une cavité de la taille de leur corps avec ses nageoires avant, puis, à l'intérieur, un trou plus petit de 30 à 50 cm[3]. Elle couvre le petit trou de ses nageoires arrières puis rebouche le gros de ses nageoire avant. Elle retourne à l'eau ensuite. L'opération dure une heure et demie pour pondre, comme pour les autres tortues marines, les femelles les reproduisent après une quinzaine de jours, durant la saison de ponte. L’incubation est de 42 jours en moyenne[3]. Elles ne viennent également nicher que tous les 2 ou 3 ans.
La maturité sexuelle est présumée à partir de 10 ans.
Migration
Natator depressus migre peu, elle peut cependant parcourir plus de 1 000 km pour pondre[4].
Danger
Natator depressus est particulièrement appréciée par les aborigènes pour sa viande et ses œufs, les régions reculées où elles viennent nicher les protègent cependant d'un braconnage excessif. Adulte, ses ennemis naturels à terre sont les varans, les dingos, les hérons et, tous trois introduits par l'homme, les renards, les porcidés[4]et les rats. En mer, c'est le Crocodile marin qui est l'un de ces prédateurs.
Elles sont menacées en outre par toutes les pratiques humaines qui menacent les autres tortues (pêches, pollutions diverses, construction...).
Mais ce qui perturbent le plus cette espèce, c'est la détérioration des plages et les ravages des cyclones.
Toutefois, bien que ce soit l'espèce de tortues marines la plus réduite en nombre, elle court moins de danger que les autres[5].
Les principaux groupes évolutifs relatifs sont décrites ci-dessous par phylogénie[6] selon Hirayama, 1997, 1998, Lapparent de Broin, 2000, & Parham, 2005 :
↑Alain Diringer (préf. Marc Taquet), Mammifères marins et reptiles marins de l'océan Indien et du Pacifique, Éditions Orphie, , 272 p. (ISBN979-10-298-0254-6), Tortue plate pages 168-169