Nataša Mićić
Nataša Mićić (en serbe cyrillique : Наташа Мићић ; née le à Užice) est une femme d'État serbe. Elle est vice-présidente du Parti libéral-démocrate (LDP)[1] et députée à l'Assemblée nationale serbe[2]. BiographieÉtudes et débuts politiquesNataša Mićić naît le à Užice ; son nom de jeune fille est Nataša Jovanović. Elle suit les cours de la Faculté de droit de l'université de Belgrade puis, au début des années 1990, elle devient greffière de tribunal d’Užice[1]. Elle quitte son poste en 1998 pour entamer une carrière d’avocate. La même année, bien qu’elle ait alors presque 33 ans, elle contribue à fonder le mouvement estudiantin Otpor, dont elle est l'un des porte-parole et l'un des conseillers juridiques. Les carrières de juriste et de politicienne de Mićić se superposent. En 1996, elle devient membre de l’Alliance civique de Serbie (GSS), alors qu’elle travaille encore au tribunal d’Užice[1]. Lorsque Slobodan Milošević est renversé à l’automne 2000, Mićić est devenue une importante dirigeante du GSS, au sein de l'Opposition démocratique de Serbie (DOS). À la fin de , le DOS remporte les élections législatives serbes et les membres du GSS reçoivent leur part de postes politiques. En 2001, Nataša Mićić devient vice-présidente de l’Assemblée nationale de Serbie, suppléante de Dragan Maršićanin du Parti démocratique de Serbie (DSS)[1]. Présidente de l'Assemblée nationale 2001-2004À cause de la tension croissante entre le DSS et le DOS, Dragan Maršićanin démissionne de son poste le . Mićić le remplace alors comme présidente de l’Assemblée nationale et présidente du comité constitutionnel[3]. À la fin du mandat de Milan Milutinović à son poste de président de la république de Serbie et après l’annulation de deux élections présidentielles (due au fait que la participation n’atteignait pas 50 %), elle devient présidente de la République par intérim le ; elle a l’obligation constitutionnelle d’organiser d’autres élections dans les 60 jours après sa prise de fonction mais elle refuse de le faire, ce qui lui vaut à l'époque de nombreuses critiques. Après l’assassinat de Zoran Đinđić le , elle proclame l’état d’urgence. En mai de la même année, la situation s'est calmée et l’état d’urgence est levé. Le , six mois après le délai prévu par la constitution, elle fixe la date des élections présidentielles au [4]. Elle subit alors de constantes pressions parlementaires à la suite d'un scandale impliquant la parlementaire DOS Neda Arnerić. Le , la coalition DOS se retrouve sans majorité parlementaire pour la première fois en trois ans. Une procédure de défiance est entamée envers la présidente du parlement Nataša Mićić[5]. La discussion parlementaire sur le sujet se termine le mais le vote de la motion de défiance est repoussé de deux semaines. La dissolution de l'Assemblée le et l’organisation d’élections législatives pour le rendent la motion obsolète. Retour dans l’oppositionL'Alliance civique de Serbie (GSS) participe aux élections législatives serbes de 2003 sur la liste du Parti démocratique (DS) ; Nataša Mićić et Goran Svilanović, membres du GSS, sont élus députés[6]. En , Mićić est élue présidente du GSS[1]. Aux élections législatives du , Nataša Mićić figure sur la liste de la coalition formée par le Parti libéral-démocrate (LDP) de Čedomir Jovanović, qui, en plus de l'Alliance civique de Serbie, compte la Ligue des sociaux-démocrates de Voïvodine et l’Union sociale-démocrate[7]. La coalition remporte 5,31 % des suffrages et obtient 15 sièges sur 250 à l'Assemblée nationale[8], ce qui lui vaut d'être élue députée du GSS à l'Assemblée[9]. Elle devient alors membre du LDP, en tant que membre de la présidence et du conseil politique du parti[1]. Aux élections législatives anticipées de 2008, le LPD s’associe avec le Parti démocrate-chrétien de Serbie de Vladan Batić et présente une liste de 250 candidats[10]. Il obtient 216 902 voix, soit 5,24 % des suffrages et envoie 13 représentants à l'Assemblée[11] parmi lesquels figure Nataša Mićić[12]. Aux élections législatives de 2012, Čedomir Jovanović, le président du LDP, forme la coalition politique Preokret[13],[14], qui obtient 6,53 % des suffrages et 19 députés[15], ce qui vaut à Nataša Mićić d'être élue une nouvelle fois à l'Assemblée[2]. À l'assemblée, elle est toujours inscrite au groupe parlementaire du LDP[2]. Elle participe aux travaux de la Commission des droits de l'Homme et des minorités et de l'égalité des sexes[16] et, en tant que suppléante, à ceux de la Commission des affaires étrangères[17] et de la Commission de la diaspora et des Serbes de la région[18]. Vie privéeNataša Mićić est mariée à Miodrag Mićić, membre du GSS, et mère d'un enfant. En mars 2006, son mari fait la une des journaux pour avoir menacé Nenad Kovačević, un journaliste du quotidien Danas[19]. Notes et références
Voir aussiArticles connexesLien externe
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