Napoléon III (timbre)Louis-Napoléon Bonaparte, empereur des Français sous le nom de Napoléon III, a figuré sur les séries de timbres d'usage courant de France et de ses colonies de septembre 1852 jusqu'à la chute du Second Empire. Ces séries furent remplacées par le type Cérès en urgence pendant la guerre franco-prussienne de 1870, type qu'elles avaient elles-mêmes remplacées. Le portrait de Napoléon III figure sur le premier timbre de Nouvelle-Calédonie de 1859, et sur le premier timbre dentelé de France en 1862. Usage courant de 1852 à 1872Prince-Président Louis-Napoléon Bonaparte, dit « Présidence », 1852Élu par 74 % des suffrages, le , le Prince Louis-Napoléon Bonaparte devient le premier Président de la République Française, pour 4 ans. Après le Coup d'État du 2 décembre 1851, Louis-Napoléon Bonaparte est nommé « Président » pour dix ans, ce qui prélude au retour d'un régime personnel, et à la restauration de l'Empire. Une loi du prescrit le remplacement de l'effigie de la République (dite « Cérès ») par l'effigie du Président. Ainsi sont émis deux valeurs, conformes à ces nouvelles dispositions, non dentelées et imprimés en typographie :
Dessiné et gravé par Jacques-Jean Barre, le timbre reprend le cadre des Cérès dont l'effigie est remplacée par celle du Prince Louis-Napoléon Bonaparte. De profil, il regarde vers la gauche, tête nue. La légende en est : « REPUB FRANC » et le « B » sous le cou du profil est l'initiale du graveur. Ces timbres-poste seront mis à la disposition du public alors que l'Empire est restauré après le senatus-consulte du , puis par plébiscite les 21 et . Napoléon III tête nue, dit « Empire »À partir de septembre 1853 commence l'émission de timbres-poste de même graphisme que ceux de 1852, avec le même profil ou effigie de Louis Napoléon Bonaparte, mais avec les différences suivantes :
L'appellation « tête nue » pour l'effigie est plutôt employée par les numismates, en effet ce dessin est aussi celui des monnaies, gravés également par le Graveur général de la Monnaie de Paris Jacques-Jean Barre, et mises en circulation au cours de cette période. Les philatélistes parlent plutôt de série « Empire » pour la distinguer de la série suivante, dite « Empire lauré ». Durant cette période, le est mis en vente le premier timbre dentelé de France : le 1 centime olive sur papier bleu-vert. Pendant ce dernier trimestre 1862, cinq autres valeurs sont émises. Napoléon III lauré, dit « Empire lauré »Aussi connue sous l'appellation « Empire lauré », ces timbres ont trois graphismes qui reprennent la même effigie de l'Empereur des français, Napoléon III, en lui ajoutant une couronne de laurier sur la tête, commémorant les succès de la « Campagne d'Italie » et porte la légende complète « EMPIRE FRANÇAIS ». Les « petites » valeurs faciales sont les premières à être mise en circulation, avec le 2 centimes en 1862, puis en 1863, le 3 centimes et en 1870, le 1 centimes. Dessinées et gravées par Désiré-Albert Barre, fils de Jacques-Jean Barre, le profil ne change pas, mais le cadre et le fond sont allégés de leurs motifs d'inspiration grecque antique. Les valeurs de 10 à 80 centimes conçues ensuite reprennent la mise en page des timbres de la précédente série (voir paragraphe précédent), avec ces mêmes modifications. Le , un timbre de 5 francs est émis pour les lettres lourdes vers l'étranger et les droits d'assurance. En plus des mentions habituelles de la série, il porte la mention « TIMBRE POSTE ». Après la chute de l'EmpireLes timbres à l'effigie de Napoléon III ont continué à servir, conjointement avec des timbres Cérès imprimés dans Paris assiégé par les troupes allemandes, ou ceux du gouvernement provisoire à Bordeaux. Deux timbres ont connu une histoire prolongée en 1871-1872 à cause du changement de tarif du :
Dans les colonies françaisesEn dehors de la période 1859-1865 où un timbre spécifique figurant un aigle impérial a servi dans les colonies, les timbres à l'effigie de Napoléon III ont été utilisés dans les colonies en 1871-1872 sous la forme de quatre valeurs identiques à celles de métropole :
Ils furent remplacés par les timbres Cérès. Les colonies ont utilisé les mêmes timbres que la métropole jusqu'en 1880. Pour les distinguer, il faut pouvoir disposer de l'oblitération portant le code de trois lettres de la colonie. Le premier timbre de Nouvelle-CalédonieEn Nouvelle-Calédonie, en 1859, le dénommé Triquéra, sergent d'infanterie de marine, grava un timbre sur pierre lithographique : profil assez fin de l'empereur tête nue, entouré d'un décor. Ce timbre est rare en très bon état. Il fait néanmoins la fierté de l'administration postale du territoire (devenu pays) d'outre-mer français qui le reprend régulièrement en timbre sur timbre. Autres timbresCe profil de Napoléon III a également servi sur des timbres fiscaux et sociaux-postaux pendant le Second Empire. Depuis 1872, la poste française n'a plus émis de timbre à l'effigie de Napoléon III. Sur les timbres de Nouvelle-Calédonie, il apparaît néanmoins régulièrement en timbres sur timbres reprenant le timbre de Triquéra. Contrairement à celle représentant son oncle Napoléon Ier, la thématique Louis-Napoléon Bonaparte se nourrit peu de représentations du visage de l'empereur, en dehors de timbres sur timbres. Notes et références
Voir aussiBibliographie
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