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"Je le sais, je suis mortel et ne vis qu'un jour. Mais quand j'aspire à rejoindre les astres dans leurs courses pressées d'un sens à l'autre du ciel, mes pieds ne touchent plus la terre, mais auprès de Zeus lui-même je me nourris du breuvage des dieux" (in Anthologie palatine, IX.577).
Le Sabéisme est un courant religieux, antérieur à la conquête musulmane, qui consiste dans le culte du Soleil, de la Lune, des étoiles. Les Sâbiens concernent surtout les Harrâniens, en Mésopotamie du Nord, qui développèrent un culte astral jusqu’au XI° s.
Et Rougier résume ainsi les idées pythagorico-platoniciennes :
« Ainsi, les maigres fragments relatifs aux Pythagoriciens qui nous ont été conservés sont suffisants pour établir que Platon n’a fait qu’emprunter à l’École italique [Pythagore] les trois propositions suivantes : 1° Les mouvements réels des astres sont des rotations uniformes ; 2° L’âme est toujours en mouvement, parce que son essence est d’être principe de mouvement ; 3° Le mouvement propre de l’âme rationnelle est un mouvement de rotation uniforme ; d’où résulterait : 1° Que les astres sont mus pat une âme rationnelle ; 2° Que l’âme rationnelle est immortelle ; 3° Que l’âme rationnelle et les astres ont une parenté commune qu’on peut déduire de la similitude de leurs mouvements. »
La religion astrale (croyances, rites, mythes) paraît en Occident avec l'Épinomis, attribué à Platon, sans doute écrit par son disciple Philippe d'Oponte. D'une part l'auteur pose des croyances : beauté du ciel, divinité du Ciel et des astres (984 d), l'astronomie comme Sagesse (990 a), priorité de l'âme, l'éther comme Cinquième Élément (981 c). D'autre part, l'auteur propose un culte (astrolâtrie) : fêtes religieuses, sacrifices, temps sacrés (985 e). Enfin l'auteur impose une morale : piété (977 e), contemplation des dieux visibles célestes (les astres) et du Dieu Ciel (986 b).
"Il n'y aura de religion cosmique, au sens strict, qu'au IIIe siècle de notre ère avec la religion du dieu Soleil qui, elle, comportera des sanctuaires et des images[5]".
Aristote, De la philosophie : œuvre de jeunesse) : voir B. Dumoulin, Recherches sur le premier Aristote (Eudème, De la philosophie, Protreptique), Vrin, 1981.
Cicéron, De la République (55 av. J.-C.), VI : « Le songe de Scipion », Les Belles Lettres, 1980
Chwolsohn, Die Ssabier und der Ssabismus, Saint-Pétersbourg, 1856.
Franz Cumont, « Le mysticisme astral dans l’Antiquité », Bulletins de l’Académie royale de Belgique, 1909 [1]
Pierre Duhem, Le système du monde de Platon à Copernic, 1913-1958, 8 vol. (sur la religion astrale et les Pères de l’Église)
↑Le mot mystique viens du grec μυάω muaô qui signifie « se taire », « être silencieux » et qui a donné μυστικός mystikos, les Mystères de l'Antiquitégrecque.
↑Jean Bottéro (dir.), Initiation à l’Orient ancien, Seuil, Points, 1992. Astrologie en Mésopotamie, Les dossiers d’archéologie, no 191, mars 1994.
↑Alcméon de Crotone, in Les présocratiques, Gallimard, coll. "Pléiade", 1988, p. 222-223
↑Louis Rougier, La religion astrale des Pythagoriciens, PUF, 1954.