Moshe Ya'alon

Moshe Ya'alon
Illustration.
Moshe Ya'alon (2008).
Fonctions
Ministre israélien de la Défense

(3 ans, 2 mois et 2 jours)
Président Shimon Peres
Reuven Rivlin
Premier ministre Benyamin Netanyahou
Gouvernement Netanyahou III et IV
Prédécesseur Ehud Barak
Successeur Benyamin Netanyahou (intérim)
Avigdor Liberman
Premier vice-Premier ministre
Ministre des Affaires stratégiques

(3 ans, 11 mois et 15 jours)
Président Shimon Peres
Premier ministre Benyamin Netanyahou
Gouvernement Netanyahou II
Prédécesseur Haïm Ramon (1er vice-Premier ministre)
Avigdor Liberman (Affaires stratégiques)
Successeur Yuval Steinitz (Affaires stratégiques)
Silvan Shalom (vice-Premier ministre, indirectement)
Député à la Knesset

(1 an, 11 mois et 7 jours)
Élection 9 avril 2019
Réélection 17 septembre 2019
2 mars 2020
Législature 21e, 22e et 23e

(7 ans, 2 mois et 29 jours)
Élection 10 février 2009
Réélection 22 janvier 2013
17 mars 2015
Législature 18e, 19e et 20e
Successeur Yehuda Glick
Biographie
Nom de naissance Moshe Smilansky
Date de naissance (74 ans)
Lieu de naissance Kiryat Haïm (Israël)
Nationalité Israélienne
Parti politique Likoud (jusqu’en 2016)
Telem (en) (depuis 2019)
Père David Smilansky
Mère Batya Silber
Diplômé de Université de Haïfa
Profession Militaire (ancien chef d'état-major)

Moshe Ya'alon

Moshe Yaʿalon (en hébreu : משה יעלון), né le à Kiryat Haïm, est un officier général israélien puis homme politique du Likoud.

Biographie

En 1968, il commence à effectuer son service militaire puis reste dans l'armée jusqu'en 2005. Il effectue une carrière militaire en tant qu'officier subalterne, puis supérieur et est ensuite général, en terminant sa carrière au plus haut niveau, en tant que chef des armées de l'Etat d'Israël pendant trois ans.

Il obtient un BA en sciences politiques à l'université de Haïfa[1].

Yaʿalon est chef d’État-Major de Tsahal du au . Il entre ensuite en politique et est élu le à la 18e Knesset sur la liste du Likoud. À la formation du deuxième gouvernement de Benyamin Netanyahou, Ya'alon obtient le poste de 1er vice-Premier ministre ainsi que celui de ministre des Affaires stratégiques. À partir du , il occupe le poste de ministre de la Défense dans le troisième gouvernement Netanyahou et est reconduit dans le gouvernement Netanyahou IV en 2015. Il est considéré comme un « faucon » durant sa carrière politique[2].

En janvier 2016, il affirme que s'il faut choisir entre l'État islamique et l'Iran, il préfère encore l'État islamique à cause de la menace directe que fait peser l'Iran sur Israël via le Hezbollah[3]. Cette prise de position montre une divergence de points de vue sur le sujet entre responsables sécuritaires israéliens. Le général Gadi Eizenkot, chef de l'État-Major de l'armée israélienne, lui, pense, au contraire, que l'État islamique est une plus grande menace que l'axe chiite[4].

En mai 2016, Benyamin Netanyahou souhaite élargir sa coalition gouvernementale à la Knesset et propose à Avigdor Liberman le poste de ministre de la Défense, tandis que Ya'alon obtiendrait le ministère des Affaires étrangères. Ya'alon mentionne alors un « manque de confiance » à l'égard de Netanyahou et annonce sa démission du gouvernement. Avigdor Liberman lui succède[5] et Ya'alon annonce qu'il quitte la vie politique[6]. La manœuvre de Benyamin Netanyahou visant à remplacer Ya'alon par Lieberman est fortement critiquée en Israël y compris au sein du Likoud car Lieberman manque d'expérience militaire contrairement à Ya'alon qui est un ancien chef d'État-Major[7],[8]. Lors de sa démission, Ya'alon est loué tant par la droite que par la gauche (alors que celle-ci s'était montrée très critique de ses actions lorsqu'il était en poste)[9]. Selon certains observateurs, le remplacement de Ya'alon au poste de ministre de la Défense aurait aussi pour but d'écarter un rival potentiel à Netanyahou au sein du Likoud[10].

Il annonce en juin 2016 sa candidature au poste de Premier ministre lors des élections législatives[11].

Adversaire déclaré de Netanyahou, il considère que celui-ci aurait dû démissionner en raison des affaires le concernant.[réf. nécessaire]

Début , Ya'alon fonde le parti politique Telem (en) en vue des élections législatives prévues en avril[12]. Le nouveau parti fait alliance fin janvier avec le nouveau parti Hosen L'Yisrael de Benny Gantz puis rejoint la coalition Bleu et blanc composée par Hosen L'Yisrael et Yesh Atid. Ya'alon obtient la troisième place sur la liste de la coalition[13],[14]. Il se retire de la vie politique en 2021[2].

En novembre 2024, il déclare que l'armée israélienne mène un « nettoyage ethnique » contre le peuple palestinien lors de la guerre dans la bande de Gaza. Il apporte également son soutien aux soldats qui avaient menacé de ne pas rejoindre l'armée comme réservistes, disant que s'il « avait été officier dans l'armée d'Hitler », il aurait refusé de faire certaines choses, tout en ajoutant qu'il « ne comparait pas » avec la situation en Israël[2],[15].

Notes et références

  1. (en) Fiche de Moshe Yaʿalon sur le site de la Knesset.
  2. a b et c « Un ancien ministre israélien dénonce un "nettoyage ethnique" », AFP et L'Orient-Le Jour, .
  3. « Le ministre de la défense d'Israël préfère Daech à l'Iran », Le Monde, consulté le 24 janvier 2016.
  4. « La nouvelle phase de la guerre en Syrie révèle les différends israéliens », sur The Times of Israel (consulté le ).
  5. « L'ultranationaliste Avigdor Liberman nommé ministre de la Défense d'Israël après la démission de Moshé Yaalon », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Le remaniement ministériel de Netanyahu aurait « blessé » Yaalon », sur The Times of Israel (consulté le )
  7. « Herzog : Netanyahu gâche une “chance historique” », sur The Times of Israel (consulté le )
  8. « Liberman manque de crédibilité militaire, mais compense par ses opinions », sur The Times of Israel (consulté le )
  9. « La démission de Yaalon suscite un flot de louanges et de consternation », sur The Times of Israel (consulté le )
  10. « Israël: le ministre de la Défense démissionne et se retire de la vie politique », sur i24news (consulté le )
  11. (en) Moran Azulay et Itamar Eichner, « Ya'alon says plans to run for prime minister in next election », Ynet,
  12. (en) Elad Benari, « Ya'alon's new party - Telem », Arutz sheva,
  13. (en) « Launching bid to replace Netanyahu, Gantz vows to unify Israel, end incitement », The Times of Israel,
  14. (en) Raoul Wootliff, « United Gantz-Lapid party to be called ‘Blue and White’; no women in top 6 », The Times of Israel,
  15. « Moshe Yaalon met en garde Israël contre le risque de « nettoyage ethnique » à Gaza », sur fr.timesofisrael.com (consulté le )

Liens externes