Sur son sommet coté 721 mètres se trouvent deux tables d'orientation, l'une sur le versant de La Clayette et l'autre sur celui du Chauffailles, d'où l'on peut découvrir plus de 25 clochers. Toutefois, son point culminant, nommé Dunet, s'élève un peu plus à l'est à 732 mètres d'altitude.
Étymologie
Dun est un toponyme ou un élément de toponyme courant dans les régions de peuplement ou d'ancien peuplement celtique. Il signifie à l'origine citadelle, forteresse, enceinte fortifiée, puis secondairement colline, mont[2]. On le trouve en gaulois sous la forme dunon ou plutôt dūnon (avec un U long[3]) au nominatif, le radical étant dūno-[4], ou latinisé en dunum, dùn ou dún en gaélique et din en gallois et en breton (dans Dinan). On le rencontre également dans les textes relatifs à la mythologie celtique, notamment pour désigner la résidence de dieux ou de héros.
Dès le haut Moyen Âge, en raison de l'importance stratégique de la vallée du Sornin, Dun, dont les pentes escarpées sont difficiles à gravir, est un moyen de défense idéal[6].
Les invasions successives (Arabes vers 730, Normands à la fin du IXe siècle et Hongrois à l'aube du Xe siècle semblent avoir épargné la motte castrale qui se transforme peu à peu en un château fort qui couronne la montagne, apparemment inexpugnable. À l'intérieur de la première enceinte, on trouvait le donjon, la chapelle Saint-Jean-et-Saint-Firmin, bâtie sur un rocher druidique aujourd'hui disparu, et l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul[6].
À la suite des multiples plaintes de l'abbé de Cluny, le roi Philippe-Auguste décida de soumettre les féodaux de Bourgogne à son autorité. En 1180, il assiégea la citadelle de Dun. Cette fois-ci, la forteresse tomba. Les murailles furent rasées et seule l'église fut épargnée car « le Roi de France ne détruit pas la maison du Roi des Cieux »[6].
↑Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : Une approche linguistique du vieux-celtique continental, Paris, éditions Errance, coll. « Hespérides », , 3e éd. (1re éd. 2001), 440 p. (ISBN2877723690), pp. 154-155.