Selon les sources et le contexte, on observe quelques variantes : Douvangar, Mofou-Diamaré, Mofou-Douvangar, Mofou, Mofous, Mofu-Diamaré, Mofu-Douvangar, Mofus[3].
Le nom a été attribué par des occidentaux dans un but de classification. Il recouvre des ethnies qui ne se reconnaissent pas de liens communs et n'ont pas nécessairement les mêmes pratiques et organisations. Ainsi les Mofu-Gudur possèdent par exemple une classe de forgerons et ne pratiquent la fête du maray (abattage sacrificiel d'un taureau) contrairement aux « Mofou-Diamaré »[4]
Langues
Ils parlent une langue tchadique, le mofu du Nord (ou douvangar)[5]. De la même façon que l'ethnie Mofu se distingue de l'ethnie Mofu-gudur, leur langue se distingue du mofu du Sud (ou mofu-gudur[6] ou gudur, langue avec laquelle elle est quequefois confondue[7]). Certains utilisent aussi le peul.
Notes et références
↑(en) James Stuart Olson, « Mofu », dans The Peoples of Africa: An Ethnohistorical Dictionary, Greenwood Publishing Group, (ISBN9780313279188), p. 401
↑Jeanne-Françoise Vincent, « Conception et déroulement du sacrifice chez les Mofu (Cameroun du Nord) », Systèmes de pensée en Afrique noire, no 2, , p. 177–203 (ISSN0294-7080 et 2268-1558, DOI10.4000/span.340, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Gerhard Müller-Kosack, The way of the beer : ritual re-enactment of history among the Mafa, terrace farmers of the Mandara Mountains (North Cameroon), Mandaras Publishing, Londres, 2003, 408 p., p. 348 (ISBN0-9544730-0-0) lire en ligne
Jeanne-Françoise Vincent, « Contacts historiques et emprunts entre chefferies Giziga-Marva et Mofu-Diamaré », dans Daniel Barreteau (dir.), Langues et cultures dans le bassin du Lac Tchad, Paris, ORSTOM, (ISBN2-7099-0890-5, lire en ligne), p. 105-122.
Jeanne-Françoise Vincent, Princes montagnards du Nord-Cameroun : les Mofu-Diamaré et le pouvoir politique (texte remanié d'une thèse d'ethnologie, 1988), Paris, L'Harmattan, , 774 p., 2 vol.
Jeanne-Françoise Vincent, « Femmes et agression sorcière chez les Mofu-Diamaré et les Beti du Cameroun », dans D. Jonckers, R. Carré et M. C. Dupré (dirs.), Femmes plurielles : les représentations des femmes, discours, normes et conduites, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l'Homme, , p. 189-201.