Mlađan Dinkić

Mlađan Dinkić
Illustration.
Mlađan Dinkić
Fonctions
Député à l'Assemblée nationale de la république de Serbie

(6 mois et 14 jours)

(1 mois et 26 jours)
Ministre des Finances et de l'Économie

(1 an, 1 mois et 2 jours)
Président du gouvernement Ivica Dačić
Gouvernement Dačić
Prédécesseur Mirko Cvetković (Finances)
Nebojša Ćirić (Économie)
Successeur Lazar Krstić (Finances)
Saša Radulović (Économie)
Vice-président du gouvernement serbe

(2 ans, 7 mois et 15 jours)
Président du gouvernement Mirko Cvetković
Gouvernement Cvetković
Ministre de l'Économie et du Développement régional

(3 ans, 9 mois et 7 jours)
Président du gouvernement Vojislav Koštunica
Mirko Cvetković
Gouvernement Koštunica II
Cvetković
Prédécesseur Predrag Bubalo
Successeur Nebojša Ćirić
Ministre des Finances

(2 ans, 8 mois et 6 jours)
Président du gouvernement Vojislav Koštunica
Gouvernement Koštunica I
Prédécesseur Božidar Đelić
Successeur Mirko Cvetković
1er gouverneur de la Banque nationale de Serbie

(2 ans, 7 mois et 24 jours)
Prédécesseur Dušan Vlatković
Successeur Kori Udovički
Biographie
Date de naissance (60 ans)
Lieu de naissance Belgrade (Yougoslavie)
Nationalité Serbe
Parti politique G17 Plus (2002-2013)
URS (2013-2014)
Diplômé de Université de Belgrade
Profession Économiste
Résidence Belgrade

Signature de Mlađan Dinkić

Mlađan Dinkić (en serbe cyrillique : Млађан Динкић ; né le à Belgrade) est un homme politique serbe. Il est le fondateur du parti Régions unies de Serbie (URS)[1]. Du au , il est ministre du Travail, de l'Emploi et de la Politique sociale dans le gouvernement d'Ivica Dačić[2].

Le , il récupère son mandat de député à l'Assemblée nationale de la république de Serbie[3]. Il annonce son retrait de la vie politique à la suite des mauvais résultats de son parti aux élections législatives de 2014.

Débuts

Mlađan Dinkić naît le à Belgrade. Il termine ses études secondaires au Neuvième lycée en 1983 puis suit les cours de la Faculté d'économie de l'université de Belgrade, dont il sort avec un master en 1993. À partir de 1994, il donne des cours dans le domaine de la planification du développement économique dans cette même université. Il effectue des recherches dans les domaines de l'hyperinflation et des marchés financiers fantômes ; il étudie également les déficits du secteur public et leur implication au niveau macroéconomique. Le , il est nommé gouverneur de la Banque nationale de Yougoslavie, qui devient la Banque nationale de Serbie, fonction qu'il occupe jusqu'au [4].

En février 1997, il est l'un des membres fondateurs du G17 Plus, un groupe de 17 experts (économistes, historiens, spécialistes de science politique) qui constitue une ONG[4].

Années 2000

Mlađan Dinkić au congrès du Parti populaire européen, 2008

Le , le G17 Plus (G17+) devient officiellement un parti politique après que Miroljub Labus a quitté le Parti démocratique. Labus devient le premier président du parti. De 2002 à 2006, Dinkić est vice-président du parti et, en 2006, il en devient le président[1].

À partir de la fin de 2002, la Serbie traverse une crise politique, étant dans l'incapacité d'élire un président de la République faute d'une participation suffisante[5],[6],[7]. Aux élections législatives du , le G17+ remporte 11,46 % des suffrages et obtient 34 sièges sur 250 à l'Assemblée nationale de la république de Serbie[8]. Le , Vojislav Koštunica forme un gouvernement et Mlađan Dinkić est élu ministre des Finances, fonction qu'il occupe jusqu'au [4]. En 2005, pour la première fois de son histoire, le budget de la Serbie est en excédent[4],[9].

Mlađan Dinkić au congrès du Parti populaire européen, 2009

Aux élections législatives du , Mlađan Dinkić conduit la liste du G17+[10], qui obtient 275 041 voix, soit 6,82 % des suffrages ; le parti envoie 19 représentants à l’Assemblée[11]. Après trois mois de tractations politiques, un second gouvernement Koštunica voit le jour, dans lequel Dinkić est ministre de l’Économie et du Développement régional. Toujours en 2007, il est désigné comme « Ministre des finances de l'année », une distinction attribuée par le magazine Euromoney[12]. À cette occasion, il déclare au magazine : « On doit tenir bon face à l'opposition. Pour être un bon homme politique, on doit être capable de sacrifier un peu sa popularité. Dans une économie de transition, on ne peut s'attendre à être aimé de tout le monde »[12].

À l’élection présidentielle de 2008, Mlađan Dinkić soutient le président sortant Boris Tadić dès le premier tour et, aux élections législatives anticipées du qui suivent la réélection de Tadić, il s’associe à la coalition « Pour une Serbie européenne » conduite par Dragoljub Mićunović, membre du Parti démocratique (DS) [13]. À la suite de ces élections, Mirko Cvetković devient président du gouvernement et Mlađan Dinkić devient vice-président du gouvernement et, à nouveau, ministre de l’Économie et du Développement régional[14].

Années 2010

Mlađan Dinkić (à droite) au congrès du Parti populaire européen, 2011

Le , Mlađan Dinkić crée la coalition Régions unies de Serbie, qui devient un groupe parlementaire à l'Assemblée nationale, avec des députés qui, pour la plupart, viennent du G17 Plus[15]. Ses rapports avec le premier ministre se dégradent progressivement[16] et, en février 2011, Dinkić, menacé de limogeage, présente sa démission[17]. Cette crise politique conduit Mirko Cvetković à remanier son gouvernement[18].

Aux élections législatives du , Mlađan Dinkić emmène la coalition Régions unies de Serbie (URS)[19] ; la liste obtient 6,99 % des suffrages et 21 députés[20]. Une fois élu, il renonce temporairement à son mandat le [3] en devenant ministre des Finances et de l'Économie dans le gouvernement d'Ivica Dačić soutenu par le nouveau président Tomislav Nikolić, membre du Parti progressiste serbe (SNS) et rival de Boris Tadić[2].

Le , la coalition Régions unies de Serbie est transformée en un parti politique unifié[21],[22],[23] et Mlađan Dinkić en devient le président[1]. La création du parti est suivie d'une longue crise au sein de la coalition gouvernementale ; pour éviter des élections législatives anticipées, Ivica Dačić, en accord avec le président Nikolić, exclut l'URS de son gouvernement et, notamment, Mlađan Dinkić[24]. Le remaniement a lieu le et Dinkić retrouve son mandat de député à l'Assemblée nationale[3].

Lors des élections législatives de mars 2014, l'URS perd l'intégralité de ses 16 sièges à l'Assemblée. Deux jours plus tard, Dinkić démissionne de son poste de président et est remplacé à titre intérimaire par Veroljub Stevanović et Verica Kalanović.

Vie privée

Mlađan Dinkić vit à Belgrade ; il est marié et parle anglais. Il joue du piano et de la guitare, et compose[4].

Notes et références

  1. a b et c (sr) « Predsednik », sur ujedinjeniregionisrbije.rs, Site de Régions unies de Serbie (consulté le ).
  2. a et b (en) « New cabinet elected ; PM, ministers take oath of office »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur b92.net, B92, (consulté le ).
  3. a b et c (en) « Mlađan Dinkić », sur parlament.rs, Site de l'Assemblée nationale de la République de Serbie (consulté le ).
  4. a b c d et e (sr) « Mlađan Dinkić, predsednik »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur g17plus.rs, Site du G17 Plus (consulté le ).
  5. (sr) « Izveštaj Republičkog zavoda za statistiku sa konačnim rezultatima izbora za predsednika Republike Srbije održanim 29. septembra 2002. godine », sur rik.parlament.gov.rs, Site de la Commission électorale de la République de Serbie (consulté le ).
  6. (sr) « Tabelarni prikaz », sur rik.parlament.gov.rs, Site de la Commission électorale de la République de Serbie (consulté le ).
  7. (sr) « Tabelarni prikaz », sur rik.parlament.gov.rs, Site de la Commission électorale de la République de Serbie (consulté le ).
  8. (sr) « Izveštaj o rezultatima izbora za narodne poslanike u Narodnoj skupštini Republike Srbije održanih 28. decembra 2003. godine », sur rik.parlament.gov.rs, Site de la Commission électorale de la République de Serbie (consulté le ).
  9. (sr) « Mlađan Dinkić, igrač », sur b92.net, B92, (consulté le ).
  10. (sr) « G17 plus - Mlađan Dinkić », sur rik.parlament.gov.rs, Site de la Commission électorale de la République de Serbie (consulté le ).
  11. (sr) « Izveštaj o rezultatima izbora za narodne poslanike u Narodnoj skupštini Republike Srbije održanih 21. januara 2007. godine », sur rik.parlament.gov.rs, Site de la Commission électorale de la République de Serbie (consulté le ).
  12. a et b (en) « Finance minister of the year 2007 : Mladjan Dinkic », sur euromoney.com, Euromoney, (consulté le ).
  13. (sr) « Za evropsku Srbiju - Boris Tadić », sur rik.parlament.gov.rs, Site de la Commission électorale de la République de Serbie (consulté le ).
  14. (en) « Parliament elects new government »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur b92.net, B92, (consulté le ).
  15. (en) « United Region of Serbia », sur parlament.rs, Site de l'Assemblée nationale de la République de Serbie (consulté le ).
  16. (sr) Milan Milošević, « Leteći portfelj i danajski poklon », sur vreme.com, Vreme, (consulté le ).
  17. (sr) Dragan Bujošević, « Zašto je Dinkić naterao Cvetkovića da ga smeni », sur politika.rs, Politika, (consulté le ).
  18. (sr) J. Cerovina, « Cvetković: Vlada sa 17 resora », sur politika.rs, Politika, (consulté le ).
  19. (sr) « Régions unies de Serbie - Mlađan Dinkić », sur rik.parlament.gov.rs, Site de la Commission électorale de la République de Serbie (consulté le ).
  20. (sr) « Izveštaj o ukupnim rezultatima izbora za narodne poslanike u Narodnu skupštinu Republike Srbije, održani 6. maja 2012. godine », sur rik.parlament.gov.rs, Site de la Commission électorale de la République de Serbie (consulté le ).
  21. (sr) J. Cerovina, B. Baković, « URS po ugledu na CDU », sur politika.rs, Politika, (consulté le ).
  22. (sr) « Ujedinjeni regioni Srbije postali politička partija », sur novosti.rs, Večernje novosti, (consulté le ).
  23. (sr) « Statut », sur ujedinjeniregionisrbije.rs, Site de Régions unies de Serbie (consulté le ).
  24. (sr) B. Baković, « Dačić izbacio URS iz vlade », sur politika.rs, Site de Politika, (consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

Lien externe