Milipol Paris est un salon professionnel consacré à la sécurité intérieure des États, organisé à Paris les années impaires. Existant depuis 1984, il est parrainé par le ministère de l'Intérieur français. En 2017, le salon a accueilli 29 939 visiteurs originaires de 151 pays différents et 1 005 exposants[1].
En 1984, le premier Milipol est organisé à Paris pour aider les professionnels de la sécurité à communiquer sur leurs produits et services auprès d'une audience française et internationale. Le salon devient biennal à partir de 1991 et reçoit le soutien officiel du ministère de l'intérieur français en 1995. Le réseau Milipol est créé en 1996 avec le lancement de Milipol Qatar, puis renforcé depuis 2015 avec Milipol Asia-Pacific[réf. souhaitée] et en 2023 à New Delhi avec Milipol India.
De 1984 à 1990 : salon annuel
De 1984 à 1990, le salon est organisé tous les ans. Le premier salon, organisé du 26 au au Parc des expositions de Paris-Le Bourget, est inauguré par Pierre Joxe, alors ministre de l'Intérieur. Il rassemble 1 823 visiteurs autour de 170 exposants. L’opération est renouvelée de 1985 à 1987, année où il réunit 7 170 visiteurs et 201 exposants[réf. nécessaire].
Le salon retourne à Paris-Le Bourget en 1989 et 1990 (246 exposants). Il est ensuite décidé de ne plus tenir le salon que les années impaires[réf. nécessaire].
Depuis 1991 : salon biennal
Le salon est organisé à Paris, toujours au parc des expositions du Bourget, toutes les années impaires depuis 1991. Les nombres d’exposants et de visiteurs augmentent : de 225 exposants et 9 412 visiteurs en 1991, ils passent à 301 exposants et 10 915 visiteurs en 1993, 411 exposants et 15 533 visiteurs en 1995, 382 exposants et 16 999 visiteurs en 1997, 496 exposants et 18 372 visiteurs en 1999, 569 exposants et 20 338 visiteurs en 2001, 714 exposants et 21 449 visiteurs en 2003, 812 exposants et 23 750 visiteurs en 2005, 956 exposants et 26 357 visiteurs en 2007, 887 exposants et 27 646 visiteurs en 2009, 887 exposants et 27 243 visiteurs en 2011, 915 exposants et 25 834 visiteurs en 2013, 949 exposants et 24 056 visiteurs en 2015, et 1 005 exposants et 29 939 visiteurs en 2017.
En 1992, des événements nommés Milipol sont également organisés à Moscou et à Monte-Carlo.
En 1997, la 9e édition marque le rachat de la marque Milipol par la SOFREMI et l'adoption du nom définitif «Milipol Paris». Cette marque est reprise en 2001 par Civipol Conseil, année où est créé un groupement d'intérêt économique Milipol.
Selon Reporters sans frontières, le salon Milipol permet aux régimes autoritaires d'entrer en contact avec les vendeurs de matériel de surveillance[6].
Lors de l'édition de du salon, des « équipements de torture » et matériels interdits par l'Union européenne ont été présentés. Amnesty international estime qu'en « ne faisant pas appliquer la législation, la France permet aux tortionnaires de venir faire leur marché »[7],[8]. L’organisation du salon a fait fermer le stand[9],[10].
Lors de l'édition de du salon, Amnesty international découvre de nouveau des catalogues faisant la promotion d'« équipements considérés comme interdits par la rapporteuse de l’ONU sur la torture ». Ces documents promotionnels sont ensuite retirés par l'organisation du salon[11].
↑Julia Pascual, « Des « équipements de torture » au salon parisien de la sécurité », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑« Amnesty international découvre du matériel de torture sur un stand du Milipol », FranceSoir, (lire en ligne, consulté le )
↑« Salon Milipol Paris : un stand fermé car il exposait des instruments de torture », leparisien.fr, 2017-11-23cet11:09:21+01:00 (lire en ligne, consulté le )
↑« Milipol: un stand fermé après la découverte d'équipements de torture », LExpress.fr, (lire en ligne, consulté le )