Michel Pichat

Michel Pichat
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signature de Michel Pichat
Signature de Pichald.

Michel Pichat dit Pichald (né le à Vienne en Isère et mort le [1] à Paris) est un poète et un dramaturge français de la période romantique.

Biographie

Michel Pichat naît à Vienne, en Dauphiné, le 18 août 1786, et est baptisé deux jours plus tard[2]. Il est le fils de Jean Pichat, voiturier sur le Rhône, et de son épouse, Marie Plantier.

Michel Pichat étudie trois ans au pensionnat de Sainte-Colombe-lès-Vienne, avant de partir à Paris vers l'âge de dix-huit ans pour poursuivre ses études secondaires au Prytanée français, grâce au soutien financier de l'un de ses oncles[3]. Son professeur de belles-lettres, Luce de Lancival, le remarque et l'encourage à composer, mais Michel Pichat préfère se consacrer à son droit[4]. Cependant, il ne délaisse pas pour autant l'art dramatique: il travaille plusieurs années à ses tragédies Turnus et Léonidas tout en fréquentant les salons littéraires et le premier Cénacle romantique. Sa tragédie Turnus est acceptée à la Comédie-Française en 1820, tandis que des extraits de sa pièce sont réutilisés dans le prologue Les Trois genres, représenté au théâtre de l'Odéon en 1824. Son ami, le poète Alexandre Soumet, le convainc de participer en 1822 au concours poétique organisé par l'Académie française. Il concourt avec la pièce Aux Mânes de Mazet, qui n'obtient que le second accessit, mais qui est publiée dans le périodique La Muse française grâce à l'intervention de Soumet[5]. Fort de ces petits succès, il abandonne progressivement ses projets professionnels initiaux pour suivre une carrière de dramaturge.

Il écrit en 1822 la tragédie en 5 actes Léonidas. Cette pièce ne put être jouée qu'en 1825 à cause de la censure. Interprétée notamment par Talma au Théâtre-Français, la pièce est un succès. Il écrit en 1828 Guillaume Tell qui est également frappée par la censure. Il était cependant sur le point d'en obtenir la représentation lorsqu'il meurt prématurément d'une "longue et douloureuse maladie de la poitrine[6]", autrement dit de la phtisie, à l'âge de 41 ans.

Marié, il laisse une veuve, Scholastique Maillard, et deux enfants. Il est inhumé au cimetière de l'Est[6].

Œuvres

Notes et références

  1. Acte de décès de Michel Pichat, Actes de l'état-civil reconstitué de Paris (24/01/1828-25/01/1828), cote 5Mi1 1222, Archives de Paris, 49 p. (lire en ligne), p. 44-47
  2. Acte de baptême de Michel Pichat, Registre des baptêmes, mariages, sépultures de la paroisse Notre-Dame-de-la-Vie de Vienne (1776-1791), cote 9NUM/5E547/21776-1791, Archives départementales de l'Isère, 267 p. (archivesenligne.archives-isere.fr/mdr/index.php/docnumViewer/calculHierarchieDocNum/552063/484590:539104:547280:552063/900/1600), p. 169
  3. Léon Séché, Le Cénacle de la Muse française (1823-1827), Paris, Mercure de France, , 409 p. (lire en ligne), p. 329
  4. Alexandre Dumas, Souvenirs dramatiques. Volume 1, Paris, Michel Lévy, , 865 p. (lire en ligne), p. 161
  5. Léon Séché, Le Cénacle de la Muse française (1823-1827), Paris, Mercure de France, , 409 p. (lire en ligne), p. 329
  6. a et b Le Journal des Débats, 28 janvier 1828, p.2

Bibliographie

  • Camille Latreille, « Un Poète du Premier Cénacle Romantique, Michel Pichat », Revue d’histoire littéraire de la France, juillet – , p. 415.
  • Léon Séché, « Les débuts du Romantisme au théâtre Français : Le Baron Taylor et le Léonidas de Michel Pichat, en 1825 », Mercure de France, 16 sept. – 1 oct. 1908, p. 197.
  • Alexandre Dumas, « Mes Mémoires » : Chapitre C, pages 764 et s., Robert Laffont Bouquins, 1989.

Liens externes