Michèle PedinielliMichèle Pedinielli est une romancière niçoise spécialisée dans le roman policier. BiographieMichèle Pedinielli est née en 1968 à Nice, d'un père corse et d'une mère française d'origine italienne par son père. Après des études de journalisme et une quinzaine d'années dans ce métier, elle devient rédactrice web, notamment pour RetroNews, le site d'actualités historiques de la BNF. Après sa première nouvelle, Celle que l’on ne voit pas en 2015, elle se consacre entièrement à l'écriture de polars, avec Boccanera, paru en 2018, puis lui donne plusieurs suites. Michèle Pedinielli vit actuellement à Nice, où elle est revenue pour écrire[1] après vingt-deux ans passés à Paris[2]. ŒuvreCycle BoccaneraMichèle Pedinielli s'attache aux aventures de son héroïne, Ghjulia « Diou » Boccanera, qui comme elle a des origines corses et italiennes tout en vivant à Nice. Diou exerce le métier de détective privée, ce qui permet à l'autrice de décrire la ville de Nice dans ses différentes facettes, entre le vieux Nice populaire, les quartiers très bourgeois et les installations touristiques. Le style de l'autrice repose sur un fond politique de gauche et féministe. Les femmes fortes, avec du caractère, ont une place prépondérante dans son œuvre, aussi bien Boccanara et ses proches que parmi les antagonistes.
Personnages
Thèmes traitésDans Boccanera, elle aborde des sujets d'actualité comme le statut des migrants, la spéculation immobilière, l'homophobie, les groupuscules identitaires, et la corruption notamment. Après les chiens mêle deux enquêtes, traitant de la situation des réfugiés et des militants humanitaires qui les aident à la frontière franco-italienne dans la vallée de la Roya, accusés de délit de solidarité et voit Boccanera aux prises avec un groupuscule néonazi. Une mise en contexte historique relate également l'Occupation à Nice et alentours, avec les passeurs résistants permettant aux Juifs de franchir la frontière. Dans La Patience de l'immortelle, qui se déroule en Corse, Pedinielli traite de l'histoire de la Corse et du statut de l'île, de la spéculation foncière et ses impacts environnementaux notamment sur le littoral, et sur la culture de l'olivier déjà fragilisée par Xylella fastidiosa. Elle aborde également l'homophobie et les violences conjugales. Dans Sans collier, Boccanera fait face à un retour des années de plomb italiennes, où un petit groupe d'activistes appelés cani sciolti, chiens sans collier, refusaient l'affiliation à toute organisation politique. Elle évoque l'attentat de la gare de Bologne en 1980, les NAR, le rôle tenu par loge P2 et les affaires liant le Vatican à la mafia[3],[4]. Ouvrages collectifsMichèle Pedinielli a participé à deux recueils de nouvelles historiques à thème politique, sur l'anarchisme dans les années 1920 et sur la Commune de Paris.
InfluencesMichèle Pedinielli revendique des influences multiples, issues de plusieurs origines du polar[5] mais toujours ancrées dans un contexte social, politique ou historique. Du côté du polar scandinave, elle cite les suédois Maj Sjöwall et Per Wahlöö, Camilla Läckberg et l'islandais Arnaldur Indriðason. Chez les Américains, elle dit aimer Craig Johnson, Benjamin Whitmer, Jake Hinkson, auteur de Sans lendemain, ainsi que Samuel W. Gailey, avec son polar Une question de temps. Elle cite également Fred Vargas ainsi que Deon Meyer en Afrique du Sud, et l'Italien Andrea Camilleri, notamment avec sa série du commissaire Montalbano[6], que lit Diou elle-même. Prix et distinctionsPrix
Nomination
HommagesDans son roman de 2021, L'Âge de la guerre, le romancier Patrick Raynal « emprunte » Ghjulia Boccanera pour en faire un personnage secondaire[12]. Notes et références
Liens externes
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