Max Friediger, né le à Budapest et mort le à Copenhague, est un grand-rabbin danois. Fils de Leopold Friediger, commerçant[2], Max Moses Fridiger fait ses études secondaires dans un lycée de Budapest[3], puis des études universitaires à l'université de Berlin et rabbiniques au séminaire rabbinique Hildesheimer de Berlin[4]. De 1909 à 1911, il suit les cours d'une école de Talmud Torah à Prague[2]. De 1912 à 1913, il est rabbin à Pohořelice et de 1913 à 1919, à Oderberg[2]. Pendant la Première Guerre mondiale, il est Feldrabbiner (rabbin militaire) dans l'armée austro-hongroise[2]. Le , il prend la fonction de grand-rabbin du Danemark à Copenhague[2], en remplacement de Max Schornstein[5]. Il arrive à Copenhague dans une période marquée par le souvenir de l'affrontement entre ses deux prédécesseurs[6] et caractérisée par le clivage au sein de la communauté juive danoise entre les « Vikings », assimilés, danophones et conservateurs, d'une part, et les « Russes », plus pauvres, parlant mal danois et souvent bundistes ou sionistes d'autre part[7]. Bien qu'en 1933 il prononce en danois un discours remarqué lors de la visite du roi Christian X à la synagogue de Copenhague, il reste gêné par une mauvaise maîtrise du danois[6]. En 1934, il publie en danois une Histoire des Juifs[8],[9] qui donne au lecteur un aperçu de l'histoire du peuple juif, en particulier dans les pays scandinaves[10]. En 1935, il visite la Palestine et publie en 1936, en danois, un compte-rendu enthousiaste de son voyage, La reconstruction d'un pays[11],[12],[13]. Lors de l'occupation allemande du Danemark pendant la Seconde Guerre mondiale, il est arrêté par les Allemands le [5],[14], puis, malgré les dénégations allemandes[15], déporté au camp de concentration de Theresienstadt le [3] avec 463 autres Juifs danois[16]. Il y veille significativement, selon Leo Goldberger, aux conditions de détention des autres Juifs danois[5] et reçoit le soutien du roi Christian X[17]. Après son retour à Copenhague, il publie ses souvenirs de déportation[18] et meurt en 1947 des suites d'une maladie[5].
↑ abcd et e(de) Hugo Gold, Die Juden und Judengemeinden Mährens in Vergangenheit und Gegenwart : ein Sammelwerk, Jüdischer Buch- und Kunstverlag, , p. 481
↑ a et b(de) Axel Feuß, Das Theresienstadt-Konvolut, Verlag Dölling und Galitz, , p. 28-29
↑(de) Michael Brocke et Julius Carlebach, Die Rabbiner im Deutschen Reich 1871-1945, K.G. Saur, cité par (de) Gábor Lengyel, Moderne Rabbinerausbildung in Deutschland und Ungarn : Ungarische Hörer in den deutschen Rabbinerseminaren (1854-1938), University of Jewish Studies, Hungary, (lire en ligne), p. 222