Maurice Tourneux

Maurice Tourneux, né le à Paris où il est mort le [2], est un archiviste, historien de l'art et de la littérature, et bibliographe français.

Biographie

Fils du peintre Eugène Tourneux, après des études au lycée Louis-le-Grand, où il a pris le goût de la littérature et des recherches historiques, en 1866, son nom parvient aux oreilles de Charles Asselineau et des frères Goncourt, qui lui ont ouvert les portes de leur cabinet de travail. C’est à ces premiers contacts qu’il a dit avoir dû sa vocation de bibliophile et de curieux[3].

Entré au service des archives de la PLM, en 1866, il publie, en un premier article dans L'Amateur d'autographes : « Une collection d’ex libris ». C'est le début d'une riche collaboration et d'une longue amitié avec Étienne Charavay.

Grâce à l’intervention de Poulet-Malassis, il avait été chargé par les frères Garnier de l’achèvement (1876-1877) de l’édition des Œuvres complètes de Diderot, commencée par Jules Assézat ; c’est alors qu’il a décidé les éditeurs à entreprendre une réimpression de la Correspondance littéraire de Grimm, travail qu’il a mené à bien en six années (1877-1882)[3]. Léon Barracand en témoigne notamment dans Souvenirs d'un homme de lettres : « Chez Charavay défilèrent encore Frédéric Masson, Maurice Tourneux qui préparait sa volumineuse correspondance de Diderot, Grimm, etc[4]. »

Il publiera aussi chez les libraires Charavay Les Tableaux historiques de la révolution et leurs transformations, étude iconographique et bibliographique[5] in-8o, en 1888. Son œuvre abondante figure au catalogue général de la Bibliothèque nationale de France.

Ayant épousé, en 1877, Henriette Vapereau, dont le père, Gustave Vapereau, avait été à même d’apprécier ses qualités littéraires du jeune écrivain, il a publié avec son beau-père, sous le pseudonyme collectif « G.-M. Valtour » et collaboré à la cinquième édition du Dictionnaire des Contemporains, où il a rédigé, entre autres notices, celle de Bismarck[3]. Il était également lié à Philippe Burty, spécialiste d’Eugène Delacroix.

Membre de la Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France, il en a été vice-président en 1899, et président en 1900[6].

L'Institut de France, sur proposition de l'Académie française, lui a décerné le prix Jean-Jacques-Berger, en 1907 et, sur proposition de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, en 1913, pour sa Bibliographie de l’histoire de Paris pendant la Révolution française.

Publications

- Prix Halphen de l'Académie française.
  • Étienne Charavay, Paris, au siège de la Société, 1900.
  • La Tour, Biographie critique, illustrée de vingt-quatre reproductions hors texte, Paris, H. Laurens, 1904, 128 p., in-4°

Distinctions

Documentation

Une partie de ses archives est conservée à l'Institut national d'histoire de l'art[8].

Notes et références

  1. « https://agorha.inha.fr/inhaprod/ark:/54721/0056628 » (consulté le )
  2. Paul Lacombe, « Maurice Tourneux (12 juillet 1849 - 13 janvier 1917) », Bulletin du bibliophile, H. Leclerc, Paris, 1918.
  3. a b et c Edgar Mareuse, « Maurice Tourneux », Bulletin de la Commission des antiquités et des arts, Versailles, Commission départementale des antiquités et des arts, vol. 38,‎ , p. 41-43 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  4. Souvenirs d'un homme de lettres de Léon Barracand
  5. Extrait de la Révolution française du 14 août 1888 (note BNF).
  6. Ruth Fiori et Christiane Demeulenaere-Douyère, « TOURNEUX Jean Maurice dit G.-M. Valtour », sur CTHS-La France savante, (consulté le )
  7. Officier de la Légion d'honneur, base Léonore
  8. « Calames », sur www.calames.abes.fr (consulté le )

Bibliographie

  • Paul Lacombe, « Maurice Tourneux ( - ) », Bulletin du bibliophile, H. Leclerc, Paris 1918.
  • Henri de Maistre Bibliographie des travaux de M. Maurice Tourneux, in-4°, Paris, R. Paquet, 1910.
  • Nathalie Manceau, « Tourneux, Maurice », Dictionnaire critique des historiens de l’art, , en ligne.

Liens externes